Au pays des dinosaures
Le ciel est bleu, la vie est belle. Nous partons en Espagne au pays des dinosaures.
L'autoroute vers Pampelune est extraordinaire. Elle s'accroche aux flans des Pyrénées dont elle suit les contours, monte, descend, traverse les précipices sur des ponts ou des viaducs, et s'enfouit sous la montagne dans des tunnels longs et sombres.
Par endroits, la montagne a dû être tranchée et ses pentes supérieures recouvertes de grillage épais pour éviter les chutes de pierres.
Et puis, les arbres rétrécissent, les alentours brunissent, les espèces végétales changent. Sur les sommets arrondis apparaissent en ligne, tels des Indiens Sioux prêts à l'assaut, les mâts effilés des éoliennes dont les trois pales fines tournent avec élégance. On passe du pays de la pluie au pays du vent.
L'horizon s'élargit et de grands champs s'étalent à perte de vue, qui ondulent et frémissent dans un chatoiement de couleurs en passant du vert foncé à l'émeraude avec des reflets gris argenté.
Il s'agit peut-être de blé en herbe, ou d'orge de printemps, plus clair. Les coquelicots épanouis illuminent de leurs corolles mouvantes et souples les bas-côtés.
Les maisons sont blotties les unes contre les autres dans de petits villages juchés sur des promontoires, et aucune haie ne vient faire obstacle à l'air frais et sec qui déboule de la montagne.
Parfois le plateau se déchire en un canyon rougeoyant tel une plaie ouverte et profonde où serpente un filet d'eau invisible.
Nous passons par-dessus l'Ebre, large fleuve aux eaux généreuses, et gravissons des collines dénudées et désertes.
Soudain, deux cheminées de fée s'élèvent en torsades irrégulières devant nous. Derrière se dressent des falaises rouges creusées de grottes et de niches, d'habitations troglodytes et de nids de vautour.
Les villes et villages s'y adossent, et font face à une vaste plaine alluviale verdoyante où serpente au fond le rio Cidacos, rivière bordée de collines douces et peu élevées. Le soleil vif ouvre les corolles des plantes grasses accotées aux murets et aux flans sud des fossés.
Puis, de nouveau, le paysage se resserre et s'assombrit, et la route serpente au bas de montagnes effilées. Nous débouchons dans un village aux eaux bénéfiques où se presse une foule nombreuse. Un plateau parcouru de moutons blancs ou bruns nous mène jusqu'à l'embranchement où nous choisissons la voie de droite, vers Munilla, où nous mangeons dans un restaurant situé à l'étage d'une maison à l'architecture intérieure typique.
Nous arrivons à Enciso, point de départ de la "route des dinosaures". A 400 mètres du village, nous découvrons le premier gisement nommé "Virgen del Campo". D'une coursive de bois surélevée, nous observons les traces très nettes de trois doigts enfoncés dans la roche. C'étaient ceux de carnivores bipèdes aux griffes acérées dont les pointes effilées se distinguent très facilement dans la roche grise et qui avaient une taille respectable.
Autrefois, au temps des dinosaures, cette région était bien différente. Il s'agissait d'une plaine marécageuse en bordure d'un grand fleuve qui se divisait en un vaste delta avant de se jeter dans la mer, un peu à l'est. Le climat était tropical, il y faisait chaud et une abondante végétation offrait un cadre de vie idéal pour une faune très diversifiée, un peu comme aujourd'hui dans le delta de l'Amazone, en Amérique du Sud.
Ensuite, au cours des millions d'années qui ont suivi, la mer a avancé, reculé, les terres se sont soulevées, plissées, des couches de sédiments se sont superposées, enfouissant très profond les traces de pas de dinosaures, incrustées dans la boue devenue pierre.
La pluie, le vent, la chaleur et le froid ont usé ces strates plus récentes, les transformant en sable ou poussière, balayés par le temps.
Maintenant, dans de très rares régions du globe, il est ainsi possible d'observer ces vestiges de temps très reculés, que les scientifiques étudient pour deviner comment vivaient ces animaux aujourd'hui disparus.
Le soleil brille fort. Nous continuons à monter au milieu des broussailles épineuses, des genêts aux petites fleurs jaune vif, un peu différentes de celles du Pays Basque, et de petits pins odorants, pour éviter la poussière de la piste soulevée au passage des voitures de quelques visiteurs paresseux. Cela fait du bien de se dégourdir les jambes, après cette matinée de voyage.
Au sommet de la colline, nous trouvons le gisement de la Senoba.
Cette reconstitution montre le corps d'un dinosaure gisant
sur le lit d'un ancien lac, où il a éventuellement été enfoui dans la boue.
Le troisième gisement, Valdecevillo, comporte des traces différentes, arrondies et larges, d'un couple de grands herbivores marchant avec leur petit entre eux, et d'un (ou plusieurs) carnivore tridactyle. Elles sont situées sur une longue dalle rocheuse étroite et penchée qui rejoint plus bas la route. Des maquettes grandeur nature nous aident à nous représenter ces animaux et font la joie des enfants qui viennent les toucher et tentent de les escalader.
Des pistes fossiles suggèrent que les grands sauropodes
se déplaçaient en groupes, comme les éléphants actuels.
Le lendemain, nous décidons de visiter systématiquement toutes les traces de pas de dinosaures le long de la route à partir d'Enciso. Auparavant, nous montons aux sites proches de Munilla. Peña Portillo est une strate très penchée, partiellement abritée sous un toit en construction, située tout en haut d'une montagne, avec une vue superbe sur les alentours. Les traces sont profondément imprimées dans le sol et très visibles.
Un ruisseau a donné son nom à l'autre gisement, Barranco de la Canal. De vastes traces en ligne, puis d'autres moins régulières et plus dispersées procurent l'impression assez extraordinaire de remonter dans le temps : les traces paraissent si fraîches qu'il nous semble possible de les voir surgir brusquement devant nous.
Après le village d'Enciso, à Poyales, des empreintes de pas en bordure de route, à même la falaise, sont tellement grandes et nettes qu'elles sont visibles de la voiture. Nous déchiffrons la pancarte : traces de pattes palmées de dinosaures, uniques au monde !
Nous gravissons la piste en voiture jusqu'à Navalsaz, puis une autre piste où nous voyons les traces du gisement de Los Cayos (Cornago) et enfin celle d'Igea où nous admirons un grand tronc fossilisé.
La plupart des villages que nous avons vus jusqu'à présent sont peu ou prou désertés et les maisons partiellement écroulées. C'est la guerre civile qui a fait beaucoup de dégâts, non pas en déversant des bombes sur les habitations, mais en les vidant de leurs occupants.
Les montagnes alentour ont été modelées jusqu'au sommet par la main humaine en terrasses innombrables maintenues par des murets de pierres sèches. Elles ne sont désormais plus cultivées, faute de paysans.
Cette reconstitution d'un nid de Maiasaura est fondée sur des découvertes
faites dans le Montana en 1978.
Pour nous dégourdir les jambes, nous avons fait halte au village de Cornago, en meilleur état que les autres et d'aspect plus dynamique. Il est surmonté d'un château que nous visitons rapidement (une enceinte sans toit autour d'un espace vaguement aplani qui laisse apparaître la roche irrégulière sur laquelle elle est bâtie, et une tour aux marches métalliques anachroniques qui branlent et tombent de décrépitude par endroit.
Nous traversons rapidement le bourg sans voir de restaurant et poursuivons jusqu'à Igea où l'on nous a assuré que nous trouverions de quoi nourrir les troupes. Eh bien, il aura fallu que je me batte ! Le seul restaurant d'ouvert, dont la salle qui fait office de bar est bondée, se réduit à une petite pièce carrelée semblable à une cuisine. Deux vieux y mangent, chacun à sa table, deux tables réunies et dressées sont prêtes à recevoir du monde. Il reste trois ou quatre tables de disponible en ordre dispersé. Je demande si nous pouvons déjeuner. "Non, nous sommes complets, c'est fini !", me répond d'un ton rogue et définitif la tenancière, jeune, mince, mais peu amène. J'insiste, c'est que nous sommes onze affamés, dont six jeunes, et qu'il est déjà deux heures de l'après-midi, heure tout à fait raisonnable en Espagne pour déjeuner. Elle me demande si nous ne voulons pas aller à Cornago. Je lui rétorque que nous en venons et m'inquiète de savoir si, plus loin, au-delà d'Igea, nous serions susceptibles de trouver de quoi manger. "Non, c'est le désert !" Bon, nous voilà bien. En désespoir de cause, et devant son entêtement, je lui demande des sandwichs à emporter, avec des omelettes. Elle refuse de nouveau, mais une aide me vient d'une voix ronde et chaude qui émane du fond de la cuisine. Une femme plus âgée, de volume respectable, dit oui à chaque fois que l'autre dit non. J'ai une alliée dans la place, je ne vais pas abandonner, et j'insiste. Au bout du compte, après en avoir référé auprès de mes compagnons, nous tombons d'accord pour des sandwichs, mais elle me précise bien qu'ils seront faits avec les moyens du bord. Elle ne voulait pas nous faire d'omelettes, mais j'entends la cuisinière qui émet le bruit caractéristique du fouet qui bat les oeufs dans une terrine. J'attends de pied ferme, de peur qu'elle change d'avis.
Munis de nos victuailles, nous reprenons les voitures et faisons le tour du village pour descendre en bordure de rivière. L'aire de pique-nique est en plein soleil, face à l'architecture superbe du village, qui a dû avoir une vie plus opulente par le passé. Nous continuons un peu et nous installons à l'ombre de peupliers qui bordent de petits jardinets. Un des jumeaux s'amuse à appâter les fourmis géantes avec du gras de jambon et des miettes, et nous observons un moment leur manège. Mais au mois d'avril, dans cette région, il fait trop chaud au soleil, qui est déjà éblouissant, alors que le fond de l'air est encore frais, et nous restons juste le temps nécessaire pour déjeuner car nous nous refroidissons à l'ombre sans bouger.
Nous remontons dans nos véhicules, à moitié rassasiés et faisons une grande boucle par Arnedo, où nous voulons photographier les falaises rouges que nous avons remarquées la veille. Nous faisons halte à Muro de Aguas où je rencontre deux petits vieux assis sur leur chaise à l'ombre d'une maison, face au mur de fontaines qui a donné son nom au village. L'un d'eux me déconseille fortement d'aller voir l'empreinte de dinosaure indiquée peu après, mais, par contre, me propose de me montrer sa collection de fossiles. Les autres sont d'accord, et alors que notre grand groupe se rapproche, je m'inquiète de savoir s'il aura assez de place pour nous recevoir tous ensemble chez lui. "Ne vous inquiétez pas, çà ira !" En fait, il s'agit d'une pièce aménagée en mini-musée juste à côté, qu'il ne montre qu'aux gens qui lui plaisent : aucune indication extérieure, il ne demande aucun paiement et nous décrit chaque pierre, porteuse de fossile ou non, par le nom, le lieu où il l'a trouvée, la façon dont elle se forme. Il a parcouru l'Espagne entière et une bonne partie du monde, récoltant partout des souvenirs minéraux intéressants, uniquement durant ses vacances et ses loisirs, parce que c'est sa passion. Il se fait un point d'honneur de dire qu'il n'a rien acheté et qu'il a tout ramassé lui-même, ou à la rigueur échangé.
Nous allons nous désaltérer ensuite dans le local associatif du village qui propose gratuitement aux enfants sur la terrasse extérieure des boissons (les nôtres, fort intéressés, s'avancent pour voir s'ils y ont également droit, alors qu'ils sont étrangers : ils reviennent victorieux, brandissant leur banga comme un trophée - il s'agit de boissons périmées que l'association écoule ainsi -).
Comme nous ne retrouvons pas l'endroit le plus pittoresque de la falaise rouge qui doit être plus en amont vers l'autoroute, nous optons pour la visite du château en ruine qui domine la ville d'Arnedo. Celle-ci n'a visiblement pas été conçue pour être parcourue en voiture. Nous atteignons le château par des ruelles étroites et ombragées qui grimpent en épingles à cheveux entre des maisons basses et non alignées. Des volées d'escaliers relient les paliers, que les enfants doivent dévaler lorsqu'ils vont à l'école.
Nous voyons de près les grottes dans la roche rouge, qui servent de débarras, de cave, ou de chenil aux habitants qui les condamnent à l'aide de grillages mal arrimés avec des planches de guingois. Les habitations troglodytes sont plus pittoresques de loin que de près. Le château est réduit à une muraille semi-démolie dont le côté qui surplombe la ville est longé par un grillage épais qui empêche les moellons de dévaler jusqu'en bas. En outre, de fortes attaches enfoncées dans le béton coulé dans le sol maintiennent un autre grillage qui pend le long de la falaise pour la même raison. Cédric escalade un peu le mur, de l'autre côté, et s'aperçoit que la roche est éminemment friable. Par simple frottement, elle se réduit à un filet de sable fin comme de la poussière. Pas étonnant qu'elle soit toute percée !
Lorsque nous voulons retrouver la nationale, je me perds dans le labyrinthe des ruelles. Nous errons un moment, les descentes qui s'amorcent ne sont que des leurres, je roule en fait sur une voie étroite et irrégulière qui suit le flan de la montagne et je ne trouve pas d'issue. Nous faisons demi-tour près du château d'eau et trouvons une route, bouchée tout à l'heure par une voiture en stationnement, qui nous amène enfin, après bien des détours, sur la voie principale dans la vallée.
Nous faisons une nouvelle halte à Arnedillo, station thermale qui attire les foules espagnoles avides de remise en forme. Nous nous renseignons sur les prix (qui nous découragent) et retournons à Enciso, où nous passons la nuit dans le gîte de La Tahona. Il s'agit d'une maison particulière où habitent les propriétaires qui en louent une partie. L'aménagement est coquet, soigné, de bon goût et douillet. Nous sommes ravis. Tout le monde prendre ses aises, tandis que je pars avec Max à la recherche d'un lieu pour dîner. Le premier restaurant que nous visitons a été dévalisé par l'afflux de convives de la journée. Les serveurs sont attablés autour des restes d'une pizza, il n'y a même plus de salade ! Le deuxième restaurant est fermé et il n'y en a que trois dans le village : nous sommes inquiets et allongeons le pas. Nous nous rabattons sur le troisième, qui ne nous disait rien qui vaille parce que nous ne voyions que le bar en rez-de-chaussée qui portait bien son nom "El Rincon". On nous accueille à bras ouvert. Le sol est jonché de détritus puisque les Espagnols, lorsqu'ils grignotent au comptoir, jettent leurs déchets par terre. Les enfants sont choqués. Heureusement, la salle de restaurant est à l'étage, et elle est impeccable. Nous sommes les seuls convives et bavardons à notre aise, tout en dévorant, pour compenser la chère maigre du midi.
Après une bonne nuit réparatrice, nous prenons un délicieux petit déjeuner dans une vaste salle à manger - salon où nous admirons la bibliothèque spécialisée dans les dinosaures et les étagères couvertes de fossiles et de pierres curieuses. Le maître de maison qui nous sert et avec lequel nous bavardons est également guide. Il a fait des études supérieures spécialisées et nous communique sa passion pour l'étude des fossiles et traces de dinosaures. Il est du village. Tout petit, déjà, il arpentait la montagne alentour avec sa grand-mère à la découverte des traces qu'elle nommait "traces de poules géantes" ("huellas de gallinas gigantes"). Il reçoit régulièrement un jeune géologue français nommé Duez qui étudie les gisements et qui a découvert, il y a quatre mois, une mandibule de dinosaure qui a été envoyée à Zaragoza pour étude. Il a suivi les différentes équipes qui se sont succédées avec un grand intérêt et il nous informe qu'un parc à thème va probablement être créé et les divers sites fermés, pour ne plus être visités qu'avec des guides. Il est vrai que nous avons manqué d'explications, et qu'un deuxième séjour pourra être envisagé, plus formateur, à condition que je sois à la hauteur pour servir d'interprète.
Nous quittons la région de la Rioja pour sa voisine, Castilla y Leon, pour visiter les traces indiquées sur la carte sur la route de Santa Cruz de Yanguas. Nous faisons halte à Yanguas pour photographier son église et, ne voyant aucun panneau indicateur de gisement de traces, nous poursuivons jusqu'à Villar del Rio. Là, un immense diplodocus vert pomme domine les collines, mais il n'y a toujours pas d'indication sur la route à suivre, malgré une grande pancarte qui annonce l'existence des traces. Nous interrogeons des femmes du village qui nous envoient vers un bar - restaurant qui sert également de musée, où je repère sur une carte des gisements un village appelé Bretun qui n'est qu'à quelques kilomètres. Nous suivons la rivière et découvrons enfin des traces qui nous paraissent bien quelconques, en comparaison de tout ce que nous avons vu jusque là. Soudain, une voix féminine rauque et puissante nous hèle depuis le village, à quelque cent mètres de là. Je me retourne et écoute la vieille femme qui racole les clients suivants tout en terminant avec les visiteurs qui l'entourent. Elle se dit guide du village et propose de nous montrer les empreintes. Nous patientons un moment, tout en écoutant son bagout volubile. Peut-être qu'elle ne nous apportera rien, mais elle est amusante et nous restons. Nous faisons bien. Elle lit la roche comme un livre. Nous allons à sa suite, de trace en trace qu'elle nous montre de la pointe de son bâton en nous traitant comme les poules d'une basse-cour, repoussant les enfants qui marchent sur la trace qu'elle veut montrer, rappelant les distraits qui s'éloignent. Nous traversons le village, passons sur une place ensoleillée et aboutissons dans la cour d'une maison particulière, recouverte de roches en strates légèrement penchées et d'herbes folles. Là, j'ai un coup de coeur : elle découvre sous nos yeux étonnés non seulement des traces de pas de dinosaures, comme nous en avons vu plein jusque là, mais également des empreintes de corps de bêtes de trois mètres environ de longueur. Elle détaille l'emplacement du long museau, de l'oeil, au-dessus, du cou, du corps dont nous voyons nettement les plissements de la peau, des pattes et enfin de la queue, ainsi que l'empreinte extrêmement nette de la colonne vertébrale. C'est extraordinaire ! Si nous ne l'avions pas suivie, nous aurions manqué ce gisement unique, qui est sa chasse gardée. Tout en nous donnant des informations sur ce que nous voyons, elle ne cesse de raconter sa vie. Elle a 66 ans (je pense plutôt qu'elle en a 76), elle a suivi tous les scientifiques depuis la découverte de ces gisements il y a 22 ans, elle a été interviewée à la télé, les scientifiques lui ont donné une brochure dont elle a appris par coeur le contenu ... A la fin de la visite, elle nous montre quelques fossiles, toujours avec des commentaires volubiles qu'elle me laisse à peine le temps de traduire et des photos d'elle-même, plus jeune, avec ses enfants, à l'endroit même où nous nous trouvons ! Quel personnage !
Nous repartons enchantés de notre matinée et déjeunons au restaurant - musée avant de reprendre la route du retour. Après une nouvelle halte aux falaises rouges et aux cheminées de fée, je tente de reprendre l'autoroute A15 à Marcilla ... et m'égare.
Nous nous retrouvons très loin en Navarre et des policiers de la Guardia Civil nous indiquent comment retrouver notre chemin. Nous ne retrouverons l'autoroute qu'à Pampelune, et admirons la région très différente que nous traversons, plus verte, plus opulente, doucement vallonnée. La fin du voyage est retardée par des embouteillages monstres de fin de week-end de Pâques. Il semble que tout San Sebastian se soit donné le mot pour revenir en même temps ! Une bonne musique nous fait prendre notre mal en patience et nous revenons chez nous avec au total une heure de plus que prévu : ce n'est pas dramatique ... surtout après un aussi bon séjour.