Alkurruntz (11 mars 2001)

A tous ceux (et surtout celles) qui me demandent quel intérêt il peut y avoir à marcher - et surtout grimper - en montagne, j'ai coutume de leur répondre : il n'y a pas que la marche, ni la peine à grimper pour simplement atteindre le sommet d'un pic, la randonnée telle que je la conçois, c'est bien autre chose.

Par exemple, dimanche dernier, il avait fait un temps pourri la veille, et le lendemain lundi fut également pluvieux. Mais dimanche, j'ai ouvert les volets sur un soleil radieux, tempéré de quelques nuages pas menaçants du tout, et je me suis dépêchée de préparer le pique nique et des vêtements pour tous les cas possibles de figure (froid, vent, pluie, soleil), car en montagne, le temps peut changer très rapidement. Équipée de mes chaussures et bâtons de montagne, c'est bon, j'étais parée.

 

Richard avait persuadé de nouvelles relations à se joindre à nous (Debbie, Alain, Jules et Marielle), Christina avait amené son mari, Michel, ou  Miguel, et ses enfants, Diego et Ana, Jean-Luc et Sylvie avaient également amené leur ami iranien, Feridoun. Notre cercle d'amis s'est donc élargi et, tout en amorçant notre petit périple, nous avons commencé à lier connaissance. La vue portait loin sur le golfe de Gascogne et les montagnes avoisinantes, et à l'oeil nu ou à l'aide des jumelles, nous repérions à nos pieds les villages de Zugarramurdi (celui des sorcières), de Dancharia ou d'Aïnhoa, et les villes côtières depuis Saint Jean de Luz jusqu'à Capbreton. Le marais d'Orx brillait au loin et l'on pouvait deviner les méandres de l'Adour et les flèches de la cathédrale de Bayonne. Plus près de nous, c'étaient les cols, les pics, que Max et Richard nommaient aux néophytes.

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