S.A.P.C.B.

Société d’Astronomie Populaire de la Côte Basque

La Futaie

Rue de Jouanetote

64600 ANGLET

 

 

 

 

 

Commission « Diaporama du Soleil »

Participants : Victor AGUERRE – Philippe BEAUCHAMP –

Cathy CONSTANT-ELISSAGARAY – Fernand LAYAN

 

« LE RAYON VERT »

 

 

1/ INTRODUCTION

 

Faire défiler les diapos évoquant la chaleur et la lumière du soleil (Mas provençal, désert, Arabe à l’ombre d’un chameau, ombres sur le sable,

Espagne – cf. Michel Noblet-, village sous la chaleur, sieste …)

 

La salle est plongée dans le noir. On distingue seulement la lueur du projecteur. Soudain, jaillit le grincement strident et lancinant des cigales : il remplit l’espace.

L’écran s’éclaire : un chat ronronne dans une flaque au soleil – un lézard se chauffe sur un muret de pierres sèches – un papillon s’envole dans un scintillement de couleurs irisées – les tournesols illuminent les spectateurs de leurs pétales jaunes couronnant les noires étamines.

 

Le ressac de la mer sur les rochers et le cri des mouettes prennent le relais des cigales. Les estivants bronzent sur la plage. Une voix d’enfant résonne :

« -Regarde le dessin que j’ai fait ! ».

Il montre son dessin qui représente un soleil à visage humain, pourvu d’yeux et d’une bouche. Le soleil se couche peu à peu à l’horizon, se reflétant dans la mer et dardant ses derniers rayons rougeoyants derrière les nuages.

 

2/ GENERIQUE

 

En surimpression sur le coucher de soleil (plusieurs diapos),

apparaît le titre du diaporama.

 

« LA SOCIETE D’ASTRONOMIE POPULAIRE DE LA COTE BASQUE »

« PRESENTE »

« NOTRE ETOILE, LE SOLEIL »

 

De nouveau, l’enfant parle :

« -Oh ! Regarde le rayon vert qui jaillit du soleil ! ».

 

« L’enfant s’endort et se met à rêver.

 

3/ DEPART VERS LE SOLEIL

 

(Léon Spillaert : « Le Phare » - Musée des Beaux-Arts d’Ostende –

Demande de diapo du 2/2/99) - P.S. Philippe l’a trouvé sur internet

 

Il chevauche le Rayon Vert et entreprend un grand voyage. Il s’élève le long d’un arc-en-ciel qui s’arrondit au-dessus de la Terre.

 

 

 

 

 

Ding Ding Dong ! (Sonnerie de style « annonce d’aéroport ») Vous arrivez à la station orbitale mondiale ! Prière de se diriger vers la fusée intergalactique Pégase ! Première destination : le Soleil. Attachez vos ceintures !

 

Le Commandant de bord est heureux de vous souhaiter la bienvenue à bord de notre vaisseau spatial. Nous nous déplaçons à une vitesse proche de celle de la lumière, soit 300 000 km/s. Dans un peu plus de 8 mn, nous aurons atteint notre première destination, le Soleil, qui est éloigné de 150 millions de km environ de la Terre, soit une unité astronomique.

 

4/ LE SOLEIL EN TANT QU’ETOILE

a) En lumière visible, extérieur

 

(grains de riz, taches, protubérances, couronne solaire, énergie)

 

Nous vous signalons que nos hublots ont été spécialement conçus afin que vous puissiez examiner le Soleil sans danger. En effet, l’œil humain est fragile et peut être irrémédiablement endommagé par les rayons solaires, même sans aucune sensation de brûlure !

Sur l’écran, vous pouvez observer la Terre qui s’éloigne derrière nous, reconnaissable à sa couleur bleutée. (Le Soleil se rapproche progressivement) (effet de zoom)

 

« -Que la Terre est petite, vue d’ici ! C’est à peine si on la distingue des autres planètes ! 

« -Que c’est curieux, le ciel est tout noir, et je ne distingue plus les rayons du Soleil, il n’est plus qu’une simple boule très brillante !

« -Oh, un bouillonnement boursoufle la surface striée de sombre : je vois aussi des taches plus foncées, d’où jaillissent des jets enflammés ! »

 

Comme vous le voyez, le Soleil est très grand : il fait 1 300 000 fois le volume de la Terre et les taches solaires qui paraissent si petites dans le télescope sont en réalité souvent du même diamètre que la Terre.

Regardez, le vaisseau s’approche d’une protubérance : elle s’élève à 300 000 km de hauteur.

 

Elle va provoquer de magnifiques aurores boréales sur Terre, mais j’espère que le Soleil ne va pas trop accroître son activité, sinon nous risquons encore d’avoir des problèmes de coupures électriques sur Terre, comme c’est déjà arrivé à New York en 1989, où toute l’activité a été paralysée pendant plusieurs heures. (Vent solaire : influence sur Terre : aurores boréales)

 

« -Quand je pense que les éruptions de volcans m’impressionnaient ! »

 

b) Analyse avec des filtres depuis des observatoires

 

(Historique – Coronographe – Photographies à différentes longueurs d’ondes depuis des observatoires ou des satellites par des astronomes –  Photos vue générale du Pic du Midi, de la coupole actuelle du coronographe, photo réalisée à l’aide du coronographe du Pic, photo de Bernard Lyot – à trouver -)

 

Le Soleil, comme la Terre, tourne sur lui-même. Les gaz qui le composent sont globalement bien moins denses que les matières qui forment la Terre : cependant, il fait 333 000 fois la masse de la Terre.

Pendant que nous nous plaçons en orbite autour du Soleil, je vais vous parler des étapes de son observation à partir du XIXème siècle.

Vers 1800, il n’y a plus de doute sur la similarité entre le Soleil et les étoiles, mais ce n’est qu’à partir des années 1930 que l’on comprend l’origine de son énergie.

 

Comme dit Hubert Reeves : « -Vers 1930, les physiciens mettent le doigt sur la bonne solution : les étoiles carburent au nucléaire. »

En 1938, l’Allemand Hans Bethe établit en détail la séquence des réactions nucléaires au cœur des étoiles et en particulier la transformation de l’hydrogène en hélium.

Chaque seconde, au cœur du Soleil, 600 millions de tonnes d’hydrogène sont converties en hélium et 4 millions de tonnes de matière sont dispersées sous forme d’énergie.

Les scientifiques cherchent à prévoir ses sautes d’humeur. De plus, comme il est notre étoile la plus proche, son étude constitue un moyen d’information sur les processus fondamentaux de l’évolution des étoiles.

Il est très difficile d’observer le Soleil depuis la Terre car il chauffe le sol et l’air, provoquant des turbulences. Les scientifiques ont installé des observatoires dans les meilleurs sites possibles.

En 1995, le satellite Soho a été placé en orbite et stabilisé à 1,5 million de km sur la ligne Soleil – Terre (assertion à vérifier), de telle sorte que ses instruments puissent observer le Soleil en permanence.

 

Pendant longtemps, seules les éclipses totales du Soleil par la Lune permettent aux scientifiques d’étudier la couronne solaire (partie visible du vent solaire) environ deux fois par an et durant quelques minutes à chaque fois. Photos d’éclipses, schéma expliquant le phénomène

Au cours de sa trajectoire autour de la Terre, au moment de la « Nouvelle Lune », il arrive que celle-ci occulte parfaitement le Soleil, plongeant dans la nuit ses habitants situés dans le cône d’ombre qui se projette en une étroite bande de 200 km de large environ sur la surface de la Terre.

 

Lorsque la Lune est suffisamment proche de la Terre, son diamètre apparent égale celui du Soleil, et l’éclipse est totale ; lorsqu’elle en est plus éloignée, elle ne parvient pas à cacher la totalité du Soleil, l’éclipse est annulaire.

Comme l’orbite de la Lune autour de la Terre est située dans un plan légèrement incliné par rapport à celui de l’orbite de la Terre autour du Soleil, dénommé plan de l’écliptique, les éclipses sont rares, la Lune passant à chaque lunaison au-dessus ou au-dessous de ce plan.

 

En 1931, le Français Bernard Lyot invente le coronographe (en quelque sorte, un simulateur d’éclipse), qu’il expérimente au Pic du Midi. En 1933, il invente un filtre monochromatique polarisant, qui sélectionne les radiations propres aux différentes structures du Soleil. (Photos de la tour solaire et du spectrographe de Meudon, de l’observatoire McMath de Kitt Peak, dessin du tunnel de Kitt Peak, de Soho et des photos du Soleil à différentes longueurs d’ondes.)

 

Mesdames et Messieurs, notre voyage extraordinaire va maintenant nous emmener visiter d’autres soleils.

Admirons d’abord la beauté de notre système solaire.

Voici tour à tour Mercure, Vénus, notre belle planète bleue, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et enfin Pluton, aux confins de notre système.

Tous ces objets tournent à peu près dans le plan de l’écliptique autour du Soleil et constituent seulement le millième de sa masse.

A la vitesse de la lumière, nous mettrions 4 ans et 5 mois pour atteindre la plus proche étoile, Proxima du Centaure. Les distances sont tellement énormes que l’on ne peut les exprimer qu’en années-lumière, c’est à dire le temps que met la lumière des étoiles, à 300 000 km/s, pour atteindre la Terre.

La voie lactée que nous voyons si bien l’été, cette belle trace blanchâtre, n’est en fait qu’une partie de notre galaxie. Celle-ci contient environ 200 milliards d’étoiles. Notre Soleil, lui, se trouve sur la périphérie.

 

« - Et nous, on n’est que ce petit point, là, à gauche ? »

 

Comme les planètes autour du Soleil, celui-ci tourne autour du centre de la galaxie (en 250 millions d’années, il effectue un tour) et les galaxies se déplacent elles aussi les unes par rapport aux autres : certaines se rapprochent, d’autres s’éloignent.

Notre galaxie fait partie d’un groupe de galaxies (amas local) qui lui-même fait partie d’un super-amas. (Nébuleuse d’Orion, Trifide, Nébuleuse de l’Aigle, Les Pléiades, ciel étoilé.)

Imaginez le nombre de soleils !

 

« - Alors, quand je suis dans mon lit, je tourne dans tous les sens et à toute vitesse ?

OUUAAAOOUUH ! ! ! »

« - Que sont ces nuages lumineux ? »

« - Ceux sont des lieux de gestation de futures étoiles, de futurs soleils. »

 

Les étoiles naissent en groupes et sont des soleils comme le nôtre, entourées de planètes.

Nul ne sait où sont passés les frères du Soleil.

Mort des étoiles – Cas particulier : mort du Soleil.

Le Soleil est une étoile particulière parce qu’elle est proche de nous, à 150 millions de km. Il n’a pas de position centrale dans l’infini sans frontière.

 

« - Cette immensité m’impressionne, je trouve que la représentation de l’univers par les Anciens était bien plus rassurante, peuplé de divinités, limité dans l’espace. »

 

Dès l’âge de la pierre taillée, les hommes ont cherché à se situer, à s’orienter en suivant la course du Soleil. Ils ont érigé des pierres monumentales. (Carnac, Stonehenge, Kapito Harri.)

 

« - Comme au rond-point de Kapito Harri, à Ustaritz ? »

«  - Mais oui, c’est un cromlech moderne. »

 

Ils imaginaient la Terre immobile, au centre d’un monde en rotation et c’est sans doute pour avoir observé les rayons verts de l’aube comme du crépuscule que les Egyptiens se convainquirent naguère, par une logique irréprochable, que … la nuit, le Soleil est vert ! Ils ont vénéré le Soleil comme un dieu : il portait plusieurs noms : Aton, le disque solaire, Khépri, le soleil à son lever, Atoum, le soleil à son coucher, Rê, le soleil au zénith.

(Néfertiti, Horus coiffé du soleil, Abou Simbel, pyramide du soleil, el castillo, bateaux, caravanes, astrolabe de mer, bâton de Jacob, astrolabe, portulan, cadrans solaires, capteurs solaires, plage, terre, paysages. Le Soleil Vert.)

 

Le système de Ptolémée, au IIème siècle, est ingénieux : Il s’appuie sur des mouvements circulaires des planètes, du Soleil, de la Lune, la Terre étant au centre.

(Système géocentrique – système héliocentrique)

Les Mayas, les Aztèques, les Incas ont dressé des temples, des pyramides à la gloire du Soleil pour suivre sa course au fil des saisons.

Les Anciens observaient la régularité de certains phénomènes et s’en servaient pour mesurer le temps dans la journée, avec les cadrans solaires par exemple, et, sur l’année, avec les calendriers.

Les marins partis à la découverte du monde sur les océans cherchaient des repères dans le ciel pour s’orienter sur cette plaine uniforme, liquide et mouvante, de même que les caravaniers à travers les déserts terrestres.

Quand l’homme entreprit de partir à la découverte de nouveaux continents, le Soleil lui permit de tracer sa route à travers les océans et les déserts.

Des instruments ingénieux lui ont permis de calculer la latitude du lieu et de dresser les premières cartes terrestres.

Au XIVème siècle, Copernic place le Soleil au centre du système, les planètes tournant autour de lui.

Plus tard, Kepler place le Soleil au foyer d’une ellipse et découvre les lois qui rendent compte du mouvement des planètes. (Ellipse + planètes)

De nos jours, le Soleil rythme toujours le temps et la vie des hommes.

Les adorateurs modernes du Soleil.

(à compléter)

 

 « - Finalement, ce grand voyage était merveilleux, mais je serai content de retrouver mon univers familier, avec mes copains, ma maison, ma ville, ma Terre si pleine de vie et mon soleil, si chaleureux. »

 

(Diapos + sons)

Les oiseaux se réveillent et commencent à pépier.

Le Soleil se lève progressivement derrière les montagnes enneigées et illumine le paysage.