La douceur automnale qui nimbe le matin
D'une écharpe subtile le lit de nos rivières
Avive, au contraire, la lumière côtière
Qui joue avec le sable et chatouille les oursins,
Transparences marines où l'oeil étonné
Découvre des rochers près d'un sable ridé
D'ondulations infimes creusées par mille siphons
De mollusques enfouis à l'abri des poissons.
Au passant de l'été que la chaleur attire,
Je dédie ce poème pour que son coeur soupire.
Lorsqu'un frimas précoce vient blanchir la rosée,
De la mer encore tiède s'élèvent des fumerolles,
Curieux volcan où tressaille une lave bleutée
Jusqu'aux rebords célestes qui cernent l'horizon.
Et dans les courants chauds qui s'éloignent du pôle
Bondit au Boucalot un groupe de dauphins
Tandis que les oiseaux en formations serrées
Se hâtent vers le sud et quittent les gelées.