La douceur automnale qui nimbe le matin

D'une écharpe subtile le lit de nos rivières

Avive, au contraire, la lumière côtière

Qui joue avec le sable et chatouille les oursins,

 

Transparences marines où l'oeil étonné

Découvre des rochers près d'un sable ridé

D'ondulations infimes creusées par mille siphons

De mollusques enfouis à l'abri des poissons.

 

 

 

 

Au passant de l'été que la chaleur attire,

Je dédie ce poème pour que son coeur soupire.

Lorsqu'un frimas précoce vient blanchir la rosée,

De la mer encore tiède s'élèvent des fumerolles,

Curieux volcan où tressaille une lave bleutée

Jusqu'aux rebords célestes qui cernent l'horizon.

 

Et dans les courants chauds qui s'éloignent du pôle

Bondit au Boucalot un groupe de dauphins

Tandis que les oiseaux en formations serrées

Se hâtent vers le sud et quittent les gelées.

 
Photos de Richard Biscay prises le 27 octobre 2003.