Les bolets de MaxNous voilà revenus en vallée d'Aure : après un hébergement en camping à Bourisp (juste avant Saint Lary) en 2002, puis en gîte à Aragnouet-Fabian, à l'embranchement des routes de Piau-Engaly - Port de Bielsa et de la réserve naturelle du Néouvielle en 2003, j'ai réservé cette année dans un gîte situé au bord du lac d'Orédon, à presque 1900 mètres d'altitude, tout près de la réserve. Il fallait choisir : un lieu pour les adultes ou bien pour les enfants. J'ai opté pour les premiers. Le site est enchanteur : un lac dans un écrin de montagnes, avec le barrage du lac de Cap de Long à l'extrémité opposée au gîte. Ce matin, nous avons roulé sur l'autoroute A64 jusqu'à la sortie 17 de Lannemezan en gardant un oeil sur la chaîne des Pyrénées qui se détachait de façon tout-à-fait inhabituelle sur un ciel mouvementé, d'où le soleil qui perçait par endroits entre les nuages dardait ses rayons sur le relief, Une "petite" randonnée bien arroséeen faisant ressortir les arêtes aiguës et les couleurs vives des forêts et des sommets crayeux ou enneigés.

Trois activités sont prévues pour cette première après-midi : équitation à Guchan, près de la base nautique d'Agos, parapente (qui sera finalement reporté au vendredi en raison des mauvaises conditions météorologiques) et marche à Orédon. Nous pique-niquons tous ensemble au seuil de la vallée du Moudang, sous l'abri relatif des grands sapins qui nous protègent de la pluie qui s'est mise à tomber en averse bien drue. Une fois installés dans nos quartiers respectifs, un groupe se constitue pour marcher, profitant d'une éclaircie passagère. Au col de Hèche CastetRichard nous a promis une "petite" balade jusqu'au barrage ("Mais oui, Michèle, viens avec nous !"). A tout hasard, j'ai mis mes chaussures de montagne et pris mes bâtons. Heureusement ! L'équipée se transforme en une "grimpette" bien raide le long du torrent, sur les gros rochers ou la terre meuble, mal soutenue par les buissons épars. Le sentier a disparu, de même que les cairns, et nous avançons au jugé sous une pluie battante. L'oeil rivé sur le sol, nous apercevons soudain entre les pieds de myrtilles et les pins à crochets des cèpes blonds, ou tout au moins des bolets, que Max se met à ramasser avec frénésie tandis que nous lui en dénichons d'autres sur le parcours. Enfin arrivés au sommet du barrage, Jean-Louis et moi partageons quelques crumbles au citron ou au chocolat (délicieux !!!) avec la communauté tandis qu'un vent glacial souffle sur nos vêtements détrempés. La sente des LaquettesCela n'atteint pas notre bonne humeur et Richard propose de profiter de l'amélioration relative du temps pour faire une boucle en contournant l'un des pics, plutôt que de retourner (bêtement) sur nos pas.

Nouvelle "grimpette" sur une pente tellement prononcée que nous nous élevons rapidement au-dessus du lac, à flan du pic des Trois Conseillers, jusqu'à la crête des Laquettes au col de Hèche Castet (très ventilé), où nous découvrons d'autres lacs (les Laquettes) et une vue panoramique sur les sommets environnants. Il faut avouer que le temps était tellement incertain qu'au milieu de la pente, Richard s'est demandé -à haute voix- s'il ne serait pas plus raisonnable de rebrousser chemin. 11 adultes et 8 enfants : une belle tablée !La décision a été prise à la minorité la plus bruyante (Serge) qui affirmait qu'il serait bien pire de redescendre par où nous étions montés, et qu'il valait mieux une longue route facile en pente douce que ce que nous avions déjà parcouru. Bon ! Admettons ! Le temps tenait toujours et les nuages ne faisaient que sillonner le ciel à toute vitesse. Nous l'avons suivi et nous ne l'avons pas regretté. La deuxième partie a été bien plus agréable, nos vêtements séchaient dans le vent et le paysage était superbe, particulièrement le long des Laquettes où nous marchions sur la rive dans un sous-bois fleurant bon la résine humide, un oeil sur les reflets changeants du ciel dans l'eau. Nous avons rejoint fort tard le groupe déjà attablé dans la salle à manger du gîte : la "petite" balade avait duré 5 heures (de 3 heures de l'après-midi à 8 heures du soir - 19 heures 30 pour Richard et Max qui ont couru sur la route à la fin : "Il suffisait de lever un pied, puis l'autre, et nous descendions sans peine ni essoufflement le long de la pente douce !"). Les cavaliers nous ont raconté au dîner les joies de l'équitation (mis à part pour Cédric, qui a trouvé la selle un peu dure...). Jean-Marc et Thierry, les 2 cyclistes, sont montés comme prévu au col d'Aspin, le premier en bavardant, le second en ahanant, et le reste de la troupe était heureux d'être resté tranquillement à jouer dans les chambres...

 

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Séjour en vallée d'Aure
du 17 au 20 août 2004
Participants : Michèle, Max, Julien et Jérémy, Isabelle, Yann, Florian et Cécile, Richard, Anna et Sammy, Cathy, Jean-Louis, Cédric et Jonathan, Xavier C., Serge C., Jean-Marc, Thierry