Le hasard, la chance, après les trombes d'eau du week-end, les averses de grêle et de grésil, le tonnerre et les éclairs, une accalmie s'est dessinée pendant ces quelques heures. Les nuages, adoucis, sont remontés au ciel pour se dissoudre dans le bleu fragile et improbable.

La mer, agitée sur le bord, a quitté sa teinte de plomb liquide pour se marbrer de turquoise et d'azur.

Jean-Louis et moi avons marché autour du golf, sur l'allée bétonnée réservée aux petites voitures électriques. La traînée boueuse de l'Ouhabia pénétrait dans la mer sans s'y mélanger, nettement plus courte, cependant, que celle de l'Adour, qui s'étirait de Bayonne à Bidart, parallèlement à la côte.

Quoi de plus beau que ces pinceaux de lumière caressant l'herbe du golf et le clapot des vagues, qui faisaient ressortir, telles les eaux chaudes du Pacifique, en bandes étonnamment alternées de couleur foncée ou claire, la profondeur des eaux, leurs courants et leur composition !
La neige sur les cimes fraîchissait encore la brise, et nous nous prenions à rêver au jour prochain où, assis contre la falaise au sommet de la Rhune, nous ouvririons des huîtres que nous déposerions sur les flocons et arroserions d'un filet glacé de citron, avant de les déguster, toutes fraîches, les yeux perdus sur l'horizon...

Déjeuner face à la mer...

et aux montagnes enneigées
 
Cathy et Jean-Louis
29 novembre 2005