Ce
doit être un vrai problème pour construire : dès que l'on creuse quelque
part, on trouve des vestiges. C'est d'ailleurs
étonnant que les Romains les aient autant respectés, car, finalement,
il en reste encore énormément de tous les siècles, des fouilles même
sont encore en cours en de nombreux endroits, et
j'ai vu un immeuble moderne qui s'était construit en arche autour d'anciens
murs qui s'enfonçaient
dans les profondeurs de la terre, éclairés par des projecteurs. Une
basilique a été construite dans l'un des anciens thermes de la ville,
des portails voûtés murés sont visibles à vingt mètres du sol, des
bâtiments ont des murs de couleurs et
matériaux
différents, signes qu'ils se sont érigés en réutilisant des pans existant
préalablement.
La ville a un charme terrible, malgré ses chauffards et ses boulevards
pollués, elle mélange avec bonheur tous les styles, dont également,
me semble-t-il, un zeste de byzantin comme à Venise.
Cela fait drôle
de retrouver concentré ici tout ce que nous avons appris au cours de
notre scolarité : les noms des rues et des monuments me font penser
à mes cours de latin ou d'histoire, évoquant des souvenirs restés
ici très vivaces, héritage probablement lourd en terme de financement
de restauration ou simple maintien en l'état et qui doit peser aussi
sur les possibilités d'aménagement urbain.
Le
samedi, j'ai souhaité emmener toute la troupe assister à un opéra,
cela s'imposait, m'a-t-il semblé. La Traviata
de Verdi était présentée par des solistes de l'opéra de Rome dans une
église, le "Teatro dell'Opera" faisant relâche en février, et comme
nous étions placés aux premiers rangs, nous avons pu en profiter pleinement
- une première, pour la majeure partie du groupe -. Je suis contente
qu'aucun ne soit parti en courant dès les premières notes chantées,
et qu'ils aient tous dit qu'ils avaient apprécié ce moment musical...
Le dernier dimanche de chaque mois est proposée la
visite gratuite du Vatican, la basilique St Pierre, les musées et la
chapelle
Sixtine. Jean-Louis B. et Elisabeth s'y sont rendus en métro et se
sont immédiatement insérés à la queue pour la Sixtine (2 heures d'attente)
qui fait le tour des remparts par l'extérieur. Le reste
du groupe s'y est rendu à pied depuis l'hôtel, et nous nous sommes
dispersés
presque
immédiatement.
Sylvain
et Cédric avaient entendu dire qu'il fallait monter très tôt à la coupole
pour éviter l'attente,
Richard a foncé à la basilique où il est aller toucher les pieds tout
usés de la statue de St Pierre, puis il s'est rendu avec Michèle au
début de la messe, très émouvante (a-t-il rapporté).
Xavier,
Jean-Louis et moi nous sommes dirigés vers la queue pour la Sixtine,
où Max et les filles nous ont
rejoints (1,5 heure d'attente).
Nous
avons été surpris par l'organisation de la visite : à partir de l'entrée,
la foule était canalisée d'une salle des musées du Vatican
à l'autre, en passant par des conduits extérieurs ou intérieurs plutôt
sordides, nous faisant miroiter depuis le début sur les panneaux la
proximité de la chapelle Sixtine qui jamais n'apparaissait.
Du coup,
nous sommes passés bien trop rapidement devant des merveilles, notamment
un long couloir entièrement peint et sculpté, des salles emplies
de tapisseries, cartes anciennes, mosaïques, emportés
par le flot humain, pour
déboucher enfin dans une grande salle sombre où l'on nous accueillait
d'un "chut" bruyant et d'une interdiction formelle
de photographier (bien sûr transgressée par de petits malins qui
se croyaient cachés
au milieu de la foule). Les gens debout se mouvaient lentement, le
regard perdu vers les lointains chefs d'oeuvre du
grand hall obscur, et
tandis que Jean-Louis, dégoûté, m'attendait dans un coin,
je
l'ai parcouru deux fois entièrement,
faisant
abstraction du contexte et
tâchant de me remémorer les photos en gros plan que j'avais vues
sur un livre pour les repérer dans leur cadre réel. Bien que ces
conditions
aient été franchement défavorables, j'avoue avoir été quand même
très impressionnée par l'immense paroi recouverte
par
la fresque du jugement dernier de Michel-Ange, aux scènes très vivantes
et contrastées, et aux multiples personnages qui
la composent. Jean-Louis cherchait vainement la peinture la plus
connue de la création d'Adam, de Michel-Ange également, et il a été
très étonné quand je la lui ai montrée au centre de la voûte, en
découvrant qu'il
ne
s'agissait
pas, loin de là, de la peinture la plus grande ni par sa taille,
ni par celle de ses personnages.
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Rome |
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22 au 26 Février 2007 |
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Groupe de 14 : les jeunes (Sylvain, Cédric, Nora, Anna, Caroline et Mélodie)
et Cathy, Jean-Louis, Richard, Xavier, Michèle, Max, Elisabeth
et Jean-Louis B. |