La
pluie, la grêle, le vent et l'orage se sont succédés sans discontinuer
pendant des jours. Un éclair mieux ajusté que les autres a même eu
raison de
la carte mémoire de mon ordinateur. Le craquement sinistre
qui a retenti
m'a fait très peur. Enfin, tout est oublié. Aujourd'hui, il fait un
temps merveilleux, et sitôt acheté un nouveau téléphone (car l'ancien
a aussi
péri dans le sinistre électrique), nous fonçons vers la montagne toute
blanche. Chez nous, c'est la neige plaisir, nous circulons sans problème
jusqu'à mi-hauteur de la forêt de Sare, en prenant garde sur les derniers
mètres avant le parking à la neige déjà molle qui déborde sur
la route, puis nous enfilons la tenue de combat, chaussures de randonnée
et guêtres
par-dessus le pantalon. Bien nous en prendra, sur les hauteurs, nous
enfonçons parfois jusqu'au genou dans la poudreuse ! Il
faut en profiter car nous ne savons pas ce que l'avenir nous réserve
encore.
Le
soir même, nous reprenons la route pour le château d'Abbadia à Hendaye,
où nous (Astronomie Côte Basque) avons fait venir un conférencier
original. Géographe de formation, Gilles Dawidowicz se
passionne
très tôt pour
la planétologie, et se spécialise dans l'hydrologie.
Pour sa thèse, il a dans l'idée de comparer les fleuves
terrestres à ceux
de Mars, et va se documenter à Houston où il fait un stage à la
NASA.
Malheureusement
incapable de payer les frais universitaires de 100 000 dollars,
il doit renoncer à sa vocation de
chercheur et trouve un travail auprès de la société
américaine de cartographie ESRI. Il n'en garde pas moins le
contact avec ses amis et anciens collègues chercheurs et met à profit
les connaissances acquises durant ses études pour communiquer
par le biais d'articles ou de conférences les dernières
nouveautés scientifiques et astronomiques
dans un langage
accessible au grand public.
A
ma grande surprise, j'apprends qu'il neige sur Mars ! Rien à voir,
bien
sûr,
avec la journée
merveilleuse
que
nous
venons
de passer
sur
les contreforts de l'Ibanteli. Mars est effectivement très
froide, car elle gravite à une fois et demie la distance Terre-Soleil,
soit à 228 millions de kilomètres en moyenne du Soleil.
Son sol fait penser par endroits, nous dit-il, à celui de
la Sibérie,
les lichens et les mousses en moins. Il présente une structure
polygonale en surface, caractéristique d'un pergélisol
(permafrost en anglais), qui rend très plausible l'hypothèse
qu'il soit imbibé d'eau glacée sous sa
chape
de poussières, de sable et de rochers.
Soumise
aux
saisons
comme la
Terre, la différence de température entre l'été et
l'hiver est suffisamment sensible, malgré l'éloignement,
pour que ses calottes polaires se couvrent à tour de rôle
d'un supplément de glace d'eau
surmontée de glace de gaz carbonique CO2.
Comment cela est-il possible dans un environnement apparemment aussi
sec
et minéral ? - Photo :
Le sol polygonal de Scandia Colles (Mars) vue par Phoenix (Sol 0).
- Photo :
Polygones de toundra dans une tourbière, basses terres de
la baie d'Hudson (Manitoba, Canada). -
Il
nous explique que l'atmosphère martienne est plus ténue
que celle de la Terre, elle varie entre 30 Pascal
au sommet d'Olympus Mons et 1 155 Pa dans les profondeurs de Hellas
Planitia. La pression moyenne est
donc de 600 Pa (soit près de 7 à 10 millibars),
bien loin des 1 013,25 hPa (hectoPascal) chez nous, mais avec des pointes
de pression jusqu'à 900
Pa car elle subit de bien plus grandes variations. Des sortes de tornades
parcourent sa surface,
dégageant momentanément la glace enfouie qui sublime
en quelques minutes
sous l'action des rayons solaires (l'eau passe directement de l'état
solide à l'état gazeux).
Des
nuages parcourent le ciel de Mars, du cirrhus effilé au
cumulus alourdi de cristaux de neige. La
couleur de l'atmosphère varie en fonction de celle des poussières
en suspension (raison pour laquelle elle nous semble plutôt
rougeâtre).
Pour la première
fois en 2008, une mission
spatiale (la sonde américaine Phoenix) a pu observer
en direct des chutes de neige dont les flocons, apparemment, sublimaient
avant de toucher le sol. Quant à la 'glace sèche'
de CO2 des pôles,
en sublimant au printemps, elle induit des paysages aux
structures étranges
en forme d'éventails, de dentelles
et d'araignées. - Photo :
Image de la NASA sur la mission Phoenix le 30 septembre 2008 - Photo :
Tornade observée le 26 février 2007 par Spirit. NASA.
-
Gilles
Dawidowicz n'en finit pas de s'émerveiller sur les découvertes
de ces missions spatiales vers les planètes et satellites
de notre système solaire. "Nous vivons une époque
extraordinaire, à
l'égal de celle des grandes explorations terrestres et maritimes
des siècles passés. Nous observons des phénomènes
inconnus, et surtout nous constatons une variété inimaginable
il y a encore peu de temps. Nous nous trouvons devant une quantité de
nouveaux mystères à
résoudre pour comprendre comment ces mondes fonctionnent
!" - Photo : Vue de la chaîne pyrénéenne
depuis l'Ibanteli. -
Il
se moque gentiment des chercheurs qui commettent parfois des erreurs
grossières de conception qui ont pour conséquence
des pertes financières énormes. Par exemple, les Russes
n'avaient pas pensé que le parachute de freinage puisse se déposer
pile sur la sonde
à l'atterrissage, l'empêchant ainsi totalement de fonctionner.
Les Américains comprirent la leçon et organisèrent
le larguage du parachute et du
bouclier de
protection un moment avant l'atterrissage de la sonde, dont le choc
final au sol était amorti par des airbags. D'autre part, l'énergie
des sondes provient de panneaux solaires. Or, sur Mars, contrairement
à
la Lune,
l'atmosphère contient des poussières qui se déposent
sur les panneaux au fil du temps et réduisent leur efficacité.
Heureusement, il y a aussi du vent, et une petite tornade vient parfois
bien à propos nettoyer
les surfaces
et leur donner un coup de jeune. Celle-ci bien sûr n'a rien du
pouvoir destructeur ni de la puissance des cyclones terrestres qui
peuvent se développer à partir
du golfe du Mexique pour remonter sur la Floride ou le Texas. -
Photo : La Nasa montre deux photographies prises par la
Pancam de la cible de calibration de couleur à 1 an d'intervalle
du rover Spirit couverte de poussière martienne. -
Enfin,
les scientifiques américains n'avaient pas prévu deux éventualités
lors de l'exploration martienne. D'une
part, le sol est incroyablement dur, et la pelleteuse du bras robotisé de
Phoenix n'a
jamais été capable de pénétrer en profondeur,
malgré sa puissance
théorique.
D'autre
part,
les grains en surface sont curieusement liés
par une matrice dont on ignore la nature. De ce fait, il a été très
difficile de les déposer dans des réceptacles face
aux instruments qui devaient en faire une analyse préalable
pour juger de leur intérêt
: le TEGA (Thermal and Evolved Gas Analyzer) et le MECA (Microscopy,
Electrochemistry and Conductivity Analyzer).
Cela
a été un casse-tête ensuite pour arriver à les
déverser
dans les huit micro
fours permettant de chauffer les matériaux jusqu'à mille
degrés Celsius ! Cette
opération devait s'effectuer par paliers de température successifs
afin de déterminer
la nature exacte et les proportions des gaz libérés par la
cuisson à chaque stade. Il a
fallu secouer le godet pour séparer
les éléments
et les enfoncer par
fragments, des chocs qui n'avaient jamais été prévus
à l'origine ! - Photo : Le sol martien.
-
En
plus, les portes des fours avaient toutes les peines du monde à fonctionner
correctement, elles s'ouvraient et se
fermaient difficilement, sans doute gênées par la poussière
ou la qualité
pâteuse
des échantillons, ainsi que par la taille de la pelle disproportionnée
qui déversait trop de matériaux à la fois sur ces
petites plaques. En creusant le sol martien, la pelle a parfois dégagé la
glace de sa couverture rocheuse,
mais
les
mouvements
de l'instrument
étaient si
lents
que celle-ci sublimait avant même d'avoir pu être analysée...
C'est
ennuyeux, car les objectifs des missions martiennes ont un peu évolué.
Elles étaient purement techniques à l'origine, analyse des
sols, de l'atmosphère,
mais entre temps, des indices convergents ont permis d'avoir de bonnes
raisons de croire que Mars a connu des conditions favorables
à l'émergence de la vie à ses débuts. Les
scientifiques cherchent donc maintenant s'il en demeure des vestiges éventuels.
Pour cela, l'analyse de l'eau est essentielle, si elle a été liquide
un jour, comme le réseau hydrographique
fossile le laisse imaginer. On observe aussi les argiles, les carbonates
de calcium, pour savoir s'ils sont d'origines biologiques ou minérales,
etc. - Photo : Les mini-fours. -
Gilles Dawidowicz s'intéresse à Mars depuis ses études universitaires. Voici une anecdote qu'il rapporte en décembre 2003.
Alors que j’étais étudiant de DEUG à l’Université, le professeur Alain Godard nous parle, lors d’un cours en amphithéâtre, d’une petite équipe de géographes qui travaille sur les paysages de Mars et collabore à Meudon avec des astronomes. L’affaire est si extraordinaire qu’à la fin du cours je lui demande des précisions. Il m’invite à assister à une thèse de doctorat sur le thème, qui doit se tenir quelques jours plus tard… Le chercheur s’appelle Nathalie Cabrol et elle soutient devant ses maîtres une thèse sur les chenaux martiens. Parmi les membres de son jury, le professeur Audouin Dollfus, le célèbre aéronaute et astronome. Une fois la thèse soutenue, lors du traditionnel verre de l’amitié, je me présente à Nathalie Cabrol et à Audouin Dollfus. Le courant passe, Audouin Dollfus m’invite à les revoir dans son laboratoire à l’Observatoire. Rendez-vous est pris. A mon arrivée à Meudon, accueilli par Nathalie, je me présente dans le grand bureau du professeur et nous entamons la discussion. D’entrée, Nathalie lui dit qu’il serait bien que j’intègre le labo pour l’aider à documenter un cratère d’impact intéressant sur Mars : le cratère Gusev. Le professeur accepte et peu après l’aventure commence… 10 ans plus tard, grâce aux efforts de Nathalie -partie entre temps travailler définitivement à la NASA-, le cratère Gusev est sélectionné officiellement pour recevoir la visite d’un ambassadeur de 150 kg fait d’électronique et de haute technologie : le 4 janvier 2004, la sonde Spirit roulera sur Mars... - Photo : Cratère Gusev. -
Il
nous raconte aussi son expérience sur la base MRDS (Mars
Desert Research Station) de la Mars Society, en Utah, où
il participe en février
2002 à une simulation de
mission martienne. Il nous montre quelques photos parmi lesquelles
il figure en train de tester en scaphandre un petit robot d'exploration
conçu
par Alain Souchier : le Véhicule
de Reconnaissance de Paroi (VRP).
Il s'agit, nous explique-t-il, d'une initiative privée destinée à promouvoir
l'exploration et la colonisation
de Mars, autant auprès du grand public que des institutions étatiques
américaines jugées trop tièdes et trop peu entreprenantes.
Elle
veut montrer qu'il est possible de générer des financements
privés
pour
insuffler
un nouveau dynamisme à ce secteur de la recherche spatiale et
le rendre prioritaire. - Photo : La base
MRDS dans l'Utah et l'essai du VRP contre une falaise. -
Les équipes
se succèdent dans la capsule dont les dimensions sont réalistes
par rapport à un module transporté en fusée.
A la différence des
spationautes qui se connaissent parfaitement et s'entraînent
ensemble durant des
mois avant le vol, les membres fictifs se découvrent sur place
et doivent être immédiatement capables de travailler
de concert et sans heurts.
L'objectif
est de développer des routines, des savoir-faire, pour préparer
le mieux possible un séjour qui sera forcément très
difficile, étant
donné l'éloignement de la Terre et la durée de
l'expédition. Actuellement,
il faut au minimum six mois de trajet, le séjour sur Mars
serait d'un an et demi, et encore six mois pour le retour. Il faut
donc au
moins
deux
médecins (comme sur un bateau), un équipage très
polyvalent, des morals
d'acier, mais surtout pas des hommes robotisés. Au
contraire, il faut qu'ils soient capables d'initiatives et aptes
à prendre des décisions
dans des situations qui pourraient être éventuellement
dramatiques (sacrifier un homme pour sauver les autres spationautes
par exemple). Il est aussi indispensable, nous dit-il, que des femmes
soient présentes, car un équipage uniquement composé d'hommes tournerait
vite au pugilat : les femmes ont la vertu de calmer l'ambiance. - Photo :
Les 'rayures de tigre' d'Encelade -
Le
conférencier passe ensuite des photos toutes plus magnifiques
les unes que les autres sur les satellites de Saturne que l'on découvre
depuis peu de temps de très près grâce à la
mission Cassini-Huygens. Les scientifiques avaient déjà une
idée de leur aspect grâce
aux instruments d'observation depuis la Terre ou l'espace avec le télescope
Hubble, mais ils ne cessent de faire de nouvelles découvertes
grâce à cette nouvelle mission spatiale.
Ses
commentaires sont très intéressants. Par
exemple, Encelade possède
une surface particulièrement réfléchissante,
dont l'albédo de 0,99 représente la plus grande valeur
rencontrée
dans le système solaire (l'albébo a une valeur maximale
de 1). Il
est en relation avec un autre satellite, Dioné, selon ce
que l'on appelle une résonance 2:1. En
effet lorsque Encelade réalise
deux révolutions autour de Saturne, Dioné en effectue exactement
une seule!
Encelade évolue dans l'anneau E, qui est un anneau diffus
externe non visible sur les photos habituelles. On pense que ce n'est pas
un hasard.
Encelade fournirait la matière qui constitue cet anneau par des mécanismes
de cryovolcanisme. - Photo : Les geysers d'Encelade
photographiés en 2005 par Cassini. Crédit : NASA/JPL/SSI/Ciel
et Espace. -
Ce satellite présente des signes d'activités récentes et un geyser de particules de glace a pu être photographié par la sonde Cassini. La communauté scientifique se demande actuellement si la source pourrait être constituée d'un océan salé à faible profondeur. Dans l'affirmative, non seulement Encelade serait un des rares corps encore actifs du système solaire, mais également un nouveau lieu où l'eau serait liquide (cette découverte rend plus fragile l'hypothèse de 'zone habitable' définie par les scientifiques qui cherchent la vie hors du système solaire et considèrent que l'eau ne peut être liquide qu'à une distance de l'étoile comparable à celle de la Terre par rapport au Soleil). Le dernier passage en août 2010, avant le prochain en 2012, a permis de déceler une température "élevée" de 190 Kelvin (-83,15°C) au niveau des fissures (les 'rayures de tigre') du pôle Sud. - Photo : Mimas, satellite de Saturne. -
Le
satellite de Saturne Mimas a une taille tout juste suffisante pour
avoir réussi à prendre
une forme sphéroïdale. Toutefois, il a failli se briser
sous l'impact d'une grosse météorite dont on voit le
cratère énorme
et des traces de l'onde de choc à l'antipode. Le dernier passage
de la sonde Cassini en mars 2010 a apporté son lot d'interrogations à
la NASA en mesurant
la température à la surface du satellite. La distribution
obtenue diffère sensiblement de celle qui était attendue
(on pensait qu'elle diminuait graduellement en s'éloignant de
l'équateur)
avec des limites distinctes. La température moyenne de
la partie plus chaude (jaune) approche 92 K (-181°C),
alors que la température de la partie froide (bleue) serait aux
alentours de 77 K (-196°C). - Photo :
Mimas : Cratère Herschel. - Carte des
températures de surface. -
Nous
avons déjà entendu l'exobiologiste Eric Hébrard
nous parler dans une conférence en 2009 de Titan,
le plus gros satellite de Saturne, dont le diamètre est compris
entre celui de Mercure et de Mars. Gilles Dawidowicz nous rappelle
que le
cycle du méthane y remplace notre cycle de l'eau, avec des
nuages, des pluies, des rivières, des océans de méthane
(et d'éthane).
Le
faible nombre de cratères d'impact montre que c'est une planète
active. Elle a peu de relief et possède des continents. La
sonde Huygens s'est posée sur une "plage" le 15 janvier
2005 à marée basse. La
pression est de 1,5 atmosphère terrestre. Au sol, malgré une épaisseur
atmosphérique
de 1200 km et son apparente opacité, il fait jour, en dépit
aussi de l'éloignement du Soleil et grâce au "clair
de Saturne" qui lui renvoie la lumière de l'astre lointain ! - Photo :
Vues de la sonde Huygens pendant sa descente dans l'atmosphère
de Titan - Photo :
Depuis la sonde Cassini, les anneaux de Saturne, Rhéa, Dioné et
Atlas. -
Nous
admirons le satellite Rhéa derrière Dioné près des anneaux que l'on
devine à peine de profil comme un trait grisâtre
qui s'amincit vers le bord externe. Les chercheurs ne comprennent pas
pourquoi le satellite Japet comporte
une crête équatoriale qui le fait ressembler à une coquille de
noix. Sur près
de 1 300 kilomètres de long, on observe en effet une montagne
haute de 13 kilomètres et large de 20. Est-elle le résultat
de mouvements tectoniques ? Probablement que non.
Une nouvelle théorie suggère qu'un
ancien petit corps orbitant autour de Japet pourrait avoir été démantelé par
les forces de marées exercées par Japet, ses restes
auraient formé un anneau de débris qui
seraient ensuite venus s'écraser sur Japet, les premiers débris
creusant des cratères peu à peu comblés puis rehaussés
par le reste des matériaux.
En
outre c'est un astre bicolore, noir d'un côté, et blanc de l'autre.
Qu'est-ce qui peut bien provoquer
une répartition géologique aussi
régulière ? La face sombre de Japet étant celle
qui est à l'avant du satellite lorsqu'il se déplace sur
son orbite, elle a peut-être capturé les poussières
libérées par d'autres lunes de Saturne. En s'assombrissant,
cette face deviendrait moins froide que l'autre (elle absorbe une plus
grande partie du rayonnement solaire) et vaporiserait lentement la
glace d'eau qui se maintiendrait mieux sur l'autre face, expliquant
les paysages neigeux observés par la sonde Cassini. -
Photo : La crête équatoriale de Japet. - Photo :
Saturne et ses anneaux. -
Un
autre mystère, et pas des moindres, concerne l'âge des anneaux de Saturne.
Se seraient-ils formés récemment dans l’histoire
de notre système
solaire, peut-être seulement depuis 100 millions d'années,
lorsqu'un objet de type « lune » se serait brisé près
de Saturne ?
Un nouvel
élément, cependant, les fait remonter à des milliards d'années
et ils seraient presque aussi vieux que
Saturne elle-même. Bien qu'ils semblent continus depuis la Terre,
ce ne sont pas de véritables anneaux. Ils
sont constitués d'innombrables particules, chacune possédant
une orbite indépendante, dont la taille varie du micron au mètre.
Aucune particule individuelle n'a encore été observée.
Cependant, on sait qu'elles sont brillantes et composées à plus
de 90 % de glace d'eau, le reste étant des poussières.
Des petits satellites sont présents dans les anneaux, comme
Pan, de 10 km. Bien qu'ils s'étendent jusqu'à 272
000 km de Saturne, ils contiennent très peu de matière
: si on les comprimait, le corps obtenu n'aurait pas plus de 100 km
de
diamètre. Leur origine demeure
un des problèmes les plus ardus qui se pose aux astronomes.
D'autant qu'il ne s'agit pas d'un phénomène unique. Jupiter,
Uranus et Neptune possèdent eux aussi des systèmes d'anneaux. -
Crédit : Equipe d’images
Cassini, SSI, JPL, ESA, la NASA -
Pour le plaisir, voici quelques photos de notre chère planète Terre, tout de même bien plus hospitalière que tous ces corps du système solaire pourtant bien proches de nous, si on pense aux quelque 500 exoplanètes décelées jusqu'à présent autour d'étoiles voisines dans notre galaxie.
Aubépine Un jeune conifère s'enracine dans l'humus d'un tronc de chêne moussu |
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Pique-nique sur un col ensoleillé avec vue sur mer et montagne
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Cathy et Jean-Louis | Planétologie |
Samedi 4 décembre 2010 |