Randonnée Anglet Accueille guidée par Jakes R., 13 randonneurs | Col d'Organbide - Jara |
Jeudi 13 septembre 2018 |
La balade prévue pour ce jeudi était le pic Mendizar (1324m) au-dessus des sources de la Nive avec un dénivelé positif d'environ 340m et 5/6 heures de marche aller-retour. C’était une rando facile depuis le col d’Organbide (988m), en suivant une longue ligne de crêtes avec à la fin une montée finale vers le sommet et un retour par le vallon d’Harpea et sa célèbre grotte-étable. Malheureusement, au fur et à mesure que nous montons en voiture vers le col, les nuages deviennent plus denses, nous pénétrons à l'intérieur et une bruine commence à tomber. Nous commençons la balade, mais la pluie s'intensifie et nous sommes bientôt très mouillés. Nous rencontrons une brebis (de race Lacaune ?) à la patte cassée, déjà très affaiblie, incapable de bêler ni de faire le moindre geste de fuite en notre présence. Probablement que dès que le temps s'éclaircira, les vautours abrègeront ses souffrances, à moins que le berger ne la retrouve avant. La décision est prise de rebrousser chemin et de faire l'ascension d'un autre pic moins élevé et surtout plus dégagé. |
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Plusieurs pics sont évoqués durant la descente, mais au fur et à mesure que nous passons en vue, nous nous apercevons qu'ils sont également profondément coiffés d'une chape cotonneuse. Finalement, c'est le Jara qui semble le plus favorable, bien que les nuages effleurent aussi son sommet. Nous garons les voitures sur la place de l'église du village d'Irouléguy où j'admire cette belle maison de pierre rose à la façade couverte de bignonias. |
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Scabieuse ? - Ci-dessous, le Jara. |
Cette montagne trop accessible est depuis fort longtemps "anthropisée" et marquée par les activités humaines présentes et passées. |
Voici un exemple d'un projet d'exploitation minière du Jara publié en 1786 dans le livre ci-dessous qui appartenait à une bibliothèque autrichienne :
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"Les montagnes de Jara sont situées à trois lieues au nord-est de la fonderie. Elles sont calcaires et leur rocher est de toute part abondamment garni de mine de cuivre jaune qui donne jusqu'à 40% de cuivre très doux, sans qu'on y ait pu découvrir quelque filon réglé. On pourroit avec profit effleurer la montagne, si on y établissoit un boccard (*). M. de la Chabeaussière pense que pour reconnoître solidement ces montagnes, il faudroit tenter leur centre, en prenant au pied de l'une d'elles qui s'élève rapidement à la hauteur de 1200 pieds, une galerie de 60 toises, qui la traverseroit de part en part, et en la coupant par une seconde galerie de pareille longueur, prise à ses côtés. Ce travail, qui feroit l'ouvrage de 4 ans, coûteroit 7 à 8000 livres s'il ne donnoit pas de minéral : le boccard à établir pour le minéral superficiel payeroit une partie des frais. On voit aussi quelques filets de bleinde courir dans les rochers calcaires et on y rencontre de la mine de fer spathique qui est disséminée..." (*) Bocard, bocambre, boxon: Machine composée d'un moulin à pilons coiffé d'une masse de fer et mû par un moteur, servant à broyer le minerai destiné à la fonte et à réduire certaines substances en poudres fines. Passer la mine au bocard (Ac. 1798-1932, Lar. 19e, Littré); bocard à eau, bocard à sec (Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Rob.) Nous sommes loin ici des préoccupations sur la protection de l'environnement, des habitats, de la biodiversité... C'est la nature vue uniquement par le petit bout de la lorgnette, une simple source "inépuisable" où puiser dans le seul intérêt de l'espèce humaine. Que l'on détruise une montagne, qu'importe, du moment que l'on s'enrichit en extrayant le fer, le cuivre, la pierre... Quand elle aura été anéantie, on ira en chercher une autre ! |
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Dompte-venin officinal (Vincetoxicum hirundinaria*, Famille Apocynacées) laissé par les brebis, manifestement peu appétant et toxique, à l'instar de la fougère aigle au milieu de laquelle il pousse. - Merci Françoise pour l'identification - |
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* L’épithète hirundinaria serait une reprise d’un ancien nom commun lié aux croyances selon lesquelles les hirondelles les utilisaient pour rendre la vue à leurs petits (…). Malgré sa toxicité qui est surtout celle de la racine, le dompte-venin a été utilisé anciennement en vin, notamment un vin diurétique amer de la Charité. Il était utilisé en cataplasmes et entrait dans la composition de divers produits médicinaux. On le croyait efficace contre les morsures de vipères et même contre la peste. Il a été cultivé en Allemagne pour ses fibres textiles (proches du lin). Écologie: Sur sols sablonneux ou calcaires, en lisière de forêts, bords de route, haies, jachères, généralement à proximité d'un cours d'eau. Étage altitude: De 0 à 1800 m. Invasion en Amérique du Nord. Grâce à plusieurs stratégies de reproduction, le potentiel reproductif des dompte-venins est très élevé. La toxicité de ces espèces, liée à la présence de composants tels que la vincetoxine, un glycoside cardiotonique, ainsi qu'à la forte concentration en alcaloïdes de leurs tissus, est probablement à l'origine de leur panel restreint de prédateurs. Cela contribue à leur invasion en Amérique du Nord, car peu d'insectes polyphages peuvent les consommer. Ce genre était absent en Amérique du Nord, jusqu'à son introduction au milieu du XIXe siècle par le biais des jardins botaniques. Depuis 1868 où ils sont décrits pour la première fois, V. nigrum et V. rossicum ont progressivement étendu leur aire d'invasion, jusqu'à acquérir le statut de plante nuisible en Amérique du Nord depuis environ trente ans. - Schéma: Aire de répartition des espèces du genre Vincetoxicum: V. nigrum et V. rossicum, invasives en Amérique du Nord, et V. hirundinaria, la plus commune en Eurasie. - Photo : Abrostola asclepiadis - La principale cause à l'origine du programme de lutte est l'impact des populations invasives de dompte-venins sur le papillon monarque (Danaus plexippus, Lépidoptère Nymphalidae), espèce protégée et emblématique. Ce papillon, ainsi que huit autres insectes indigènes, a pour hôte naturel les espèces du genre Asclepias, et principalement Asclepias syriaca (Apocynaceae). Or, ce genre est fortement concurrencé par V. nigrum et V. rossicum. Par ailleurs, bien que la chenille du monarque soit incapable de se développer sur les dompte-venins, les femelles pondent préférentiellement sur ces espèces, ce qui contribue à accélérer l'amenuisement des populations de ce papillon... - En Europe, seulement une quinzaine de prédateurs régulent les populations de Vincetoxiucum spp. - A ces dégâts écologiques s'ajoutent désormais des dommages économiques: depuis peu, des cas d'invasion agricoles (prés et cultures de soja, maïs) ont été constatés dans l'Etat de New York. Or, leur système racinaire leur confère une grande résistance aux méthodes classiques de lutte chimique et mécanique, ce qui pose d'importants problèmes d'éradication. Une étude est menée sur l'introduction d'un papillon, Abrostola asclepiadis (Lep. Noctuidae), en tant qu'agent potentiel de biocontrôle. - Schéma: Aire d'invasion de V. nigrum et V. rossicum en Amérique du Nord - |
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Brebis de race Lacaune ? |
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Tel un corps blessé qui tente de guérir ses plaies en restaurant les tissus abîmés, la montagne sur-pâturée et déboisée depuis le néolithique par des brûlis réguliers continue, dans un effort aussi miraculeux que méritoire, à profiter de toutes les occasions pour se couvrir d'une lande de bruyère, d'ajonc et de fougère et d'un bosquet clairsemé de chênes tauzin. Le Chêne des Pyrénées ou chêne tauzin (Quercus pyrenaica), appelé simplement tauzin (Gascogne), ou encore chêne brosse (Anjou), ou chêne noir (Landes de Gascogne), se reconnaît à ses feuilles très découpées, au débourrement tardif, et abondamment duveteuses sur les deux faces. Son feuillage est caduc mais résiste sur l'arbre pendant l'hiver (marcescence). Sa feuillaison est tardive (mai). Ses feuilles alternes mesurant jusqu'à 20 cm sont pennatilobées et présentent 4 à 8 lobes profondément échancrés. Elles sont pubescentes avec une forte tomentosité blanche notamment en face inférieure. Le pétiole poilu est court (8 à 10 mm). Les glands à pédoncule court mesurent environ 3 cm de long et sont assez nombreux. Il se distingue du Chêne pubescent par la présence de poils étoilés sur la face supérieure des feuilles. L'arbre croit rapidement dans sa jeunesse. Durant les quarante premières années de son développement les racines superficielles s'étendent au loin et sont drageonnantes. Sa longévité peut atteindre 500 ans. Il s'hybride facilement avec d'autres chênes. Le tauzin est une espèce pionnière ou postpionnière héliophile, calcifuge, oligotrophe, xérophile, thermophile (mais résistante au froid) et sensible à l'oïdium. Poussant généralement dans des bois clairs où il forme des buissons, il est souvent mêlé au chêne pédonculé, chêne sessile, bouleau verruqueux et cormier avec les strates suivantes :
Dans les terrains calcaires, le fer devient moins soluble. De ce fait, les plantes calcifuges montrent souvent des carences en fer qui se traduisent par de la chlorose. Les nervures des feuilles restent vert foncé, mais les tissus plus éloignés des nervures deviennent vert clair. Valeur utilitaire:
C'est une espèce atlantique, répartie principalement du sud du Portugal à l'embouchure de la Loire. Elle croit sur des sols pauvres profonds légers ou frais avec une bonne exposition à la lumière. Elle se retrouve dans les Pyrénées vers 1000 m et jusqu'à 1800 m en Sierra Nevada (sud de l'Espagne). Autrefois, elle était cultivée en taillis ou en têtard comme bois de chauffage et son écorce était appréciée pour son tannin. |
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Ancienne ferme ou bergerie à l'ombre d'un chêne tutélaire |
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Un feuillage aux lobes profondément échancrés, duveteux sur les deux faces, avec une tomentosité étoilée sur la face supérieure, caractérise le chêne tauzin. |
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Bruyère cendrée ? - Feuilles de digitale pourpre ? |
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Les brebis (et les chevaux) broutent tellement que, par endroits, le sol se dénude et s'érode, s'écroulant dans les fortes pentes vers l'aval en glissements de terrain. Les chemins de parcours où l'herbe ne pousse plus, détruite par le piétinement régulier des troupeaux ou des randonneurs, se ravinent un peu plus à chaque ruissellement de la pluie qui emporte l'humus nourricier de ruisseaux en rivières jusqu'à la mer. Il y a deux ans, j'ai assisté en 2016 à une conférence au château d'Abbadia sur le thème "Le sol et sa gestion durable" par le scientifique Daniel Nahon. Il nous a expliqué que nos sols européens sont âgés de 18 000 ans tout au plus, car les glaciers avaient tout raboté les roches au cours des glaciations et fontes successives. Ces sols jeunes, peu épais, de 50 cm à un mètre, sont des roches altérées devenues de l'argile, brunie par la présence de matière organique issue de la dégradation de la végétation. C’est un système complexe qui est à la limite entre l’atmosphère, la lithosphère et la biosphère. Il s’autorégule et fonctionne depuis 450 millions d'années. Les fluctuations climatiques viennent modifier ces sols, la végétation, l’érosion, mais tous ces facteurs sont naturels. A l'heure actuelle, c'est l’homme qui est devenu le plus important agent d’érosion sur Terre. Pour à peu près 20% des sols cultivés, l’érosion est supérieure à 20 tonnes de sol/ha/an, qui peut aller jusqu’à 250 tonnes/ha/an : c’est énorme ! En 10 ans, on se retrouve avec la roche à nu. Pour 50% des sols cultivés, l’érosion est entre 7,5 et 20 t/ha/an. C’est encore énorme. Enfin, pour un tiers des sols, l’érosion est inférieure à 7,5 t/ha/an. Or, si l’on veut comparer à l’érosion naturelle, celle-ci est inférieure à 0,5 t/ha/an... En supprimant le riche apport automnal du feuillage des arbres et des buissons, la qualité du sol se dégrade, un patrimoine précieux non renouvelable à l'échelle de temps d'une civilisation humaine. En réduisant la protection végétale des forêts et de leur sous-bois, l'eau n'est plus retenue, elle s'infiltre moins dans le sol et dévale les pentes en emportant la terre et les pierres descellées, la montagne s'érode et perd sa fonction de château d'eau. |
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Une végétation clairsemée de chêne tauzin (à gauche) - Ajonc en fleurs |
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Bruyère cendrée (?) et bruyère vagabonde |
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Dans la descente, découverte d'une faune cachée sur les chênes tauzins |
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Les galles (cécidies) Extrait du site Insectes-net: "Pour l'entomologiste, les Cynips (au sens large) sont de petits Hyménoptères, à l'instar par exemple des abeilles, guêpes, et fourmis. Leur taille n'excède pas 4 ou 5 mm, et comme tout Hyménoptère ils sont dotés de 4 ailes, ce qui les différencie des Diptères (c.a.d. des "mouches" au sens large) qui en portent 2. Ces minuscules insectes sont à l'origine des fameuses "galles" (du latin galla issu de l’indo-européen *gel, « rond ») , lesquelles sont scientifiquement dénommées "cécidies" (du grec κηκίδιον, kêkídion, noix de galle). - À ne pas confondre avec la gale, qui est une maladie de la peau qui affecte les vertébrés, y compris les humains ; elle est due à un acarien, le Sarcopte de la gale. - (On distingue les entomocécidies, causées par des insectes, les acarocécidies, dues à des acariens, enfin les nématocécidies, mycocécidies, bactériocécidies, provoquées respectivement par des nématodes, des champignons et des bactéries.) Pour être plus précis, ce sont les piqûres, les pontes, et les morsures des larves, qui entraînent une modification cellulaire du tissu végétal, la croissance de ce dernier se faisant finalement excroissance. Selon l'espèce de Cynips lesdites excroissances végétales sont diversement localisées et conformées. La plupart des espèces de Cynipidés, associées aux chênes, se caractérisent par l'alternance de générations asexuées et sexuées. En outre, histoire de faire bonne mesure, chacune de ces générations produit des galles différentes, et ce en des localisations souvent elles-mêmes différentes. Certains Cynipidés ne font pas de galles, mais dans la mesure où ils vivent en commensaux, voire en parasites, ils se contentent de squatter celles d'autrui, un peu à la manière du bien connu coucou." Les galles constituent un parasitisme très évolué, désavantageux pour la plante mais qui semble généralement remarquablement bien le supporter. La formation de la galle serait une réaction adaptative du végétal dans la mesure où elle limite le parasite dans l'espace et dans le temps, lui imposant ainsi une grande spécialisation et une moindre nocivité. Sur les divers chênes d'Europe moyenne on dénombre environ 250 variétés de galles, dont 200 sont de la famille des Cynips. Diverses galles du chêne, très riches en tanins, ont autrefois été utilisées comme colorants dans le tannage des cuirs ou pour réaliser de l'encre noire. Associées à du sulfate de fer, une réaction chimique se produit et donne une encre de couleur noire. Pour aller plus loin: Guide des galles communes : Galle en baie (Cynips quercusfolii), sur les feuilles, Noix de galle (Andricus kollari), sur les tiges, Galle en artichaut (Andricus fecundatrix), sur les bourgeons, Andricus quercustozae, à la forme et la taille similaire à la nèfle, à la base des bourgeons - Les insectes gallicoles ou cécidogènes d'Aramel - Galles ou cécidies du chêne sur insectes-net. - Photo ci-dessus (source Internet) : Andricus quercustozae - |
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La galle d'Andricus quercustozae (c'est le nom de la guêpe minuscule qui l'engendre) atteint couramment 35 mm de diamètre, et à ce titre elle compte parmi les plus grosses observables sur les chênes. Sa croissance est stimulée par les oeufs et les larves qui se développent à l'intérieur. Globalement sphérique, brune et vernissée à terme, elle n'est pas sans rappeler la nèfle, elle-même parvenue à maturité. La partie supérieure de ces galles porte une couronne de protubérances diversement saillantes, et assez régulièrement espacées. Dans les cas extrêmes, elles pourraient d'ailleurs se qualifier d'épineuses, tant elles sont érigées et acérées. A l'inverse, ces protubérances peuvent quasiment disparaître, et se voir remplacées par une sorte de mince frange circulaire, plus ou moins complète et dentelée. Ces galles se développent sur les chênes tauzins (Quercus pyrenaica) à la base des bourgeons, et latéralement par rapport à ces derniers. L'adhérence est forte, à telle enseigne qu'elles peuvent longuement perdurer sur l'arbre, au point de parfois donner prise aux lichens. Comme toutes les galles ligneuses de bourgeons, quercustozae se développe tardivement, et en l'occurrence à la fin de l'été. |
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Dernières observations du jour, des champignons parasitent un vieux chêne près d'une ferme. |
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Polypore jaune, Polypore sulphurin (Laetiporus sulphureus) (?) Ce champignon est saprophyte et parasite. Il attaque le bois vivant du tronc ou des grandes charpentières et contamine le bois de cœur en épargnant l'aubier. La décomposition du bois (pourriture brun-rouge cubique) est rapide, provoquant la rupture. En forêt, les arbres atteints n'ont plus de valeur commerciale, ils seront laissés, la présence de bois mort favorisant la biodiversité. Mais aux alentours de zones fréquentées ou de voies de desserte, les arbres contaminés sont systématiquement coupés. La difficulté est que les fructifications ne sont généralement plus visibles à l'automne. Il parasite les feuillus à la faveur d’une blessure. Souvent les arbres parasités gardent une apparente bonne santé pour s‘écrouler brusquement, vidés de leur substance. Champignon commun, comestible médiocre au goût désagréable, même consommé jeune. |
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Polypore du chêne ou polypore larmoyant (Inonotus dryadeus) (?) Redoutable champignon pathogène des chênes et quelques fois des châtaigniers chez lesquels il développe une pourriture blanche très active affectant le duramen à partir du système racinaire ou de la base des troncs. Sans tuer l'arbre dans les mois qui suivent, ce champignon très peu fréquent, qui pourrait sans doute être qualifié de rare, détruit petit à petit le système racinaire pour finalement, à la longue, affaiblir la couronne et conduire à une lente dégradation de la base du tronc. Le champignon pénètre l'arbre par les blessures superficielles de l'écorce provoquées par les passages d'engins forestiers, tondeuses, ou le long des routes, des pneus de voitures ou de camions, mais aussi par des cicatrices provoquées par les incendies de faible importance. |