Le festival « Classiques d’Avenir » fait
sa Première Edition à Arcangues
De jeunes artistes allient convivialité, diversité et originalité
Photo. Le pianiste Thomas Valverde met en scène la musique classique.
C.C-E
La famille Valverde a réalisé son rêve : depuis quelques
années, elle a pu s’installer à Arcangues, alors que
cela faisait vingt ans qu’elle venait en villégiature au Pays
Basque depuis Orléans, son lieu de résidence initial. Tous
ses membres sont musiciens, même si Thomas est le seul à être
pianiste de profession. Son oncle chirurgien, à Paris, donne des
spectacles de jazz, son père, également chirurgien, préfère
se détendre en jouant des morceaux classiques au piano, tout comme
ses trois frères, dont l’un joue également du saxo
et un autre de la guitare. « C’est grâce à ma
mère –qui a aussi fait du piano- que nous avons pu monter
les échelons du conservatoire de musique. Le don ne suffit pas,
il faut y adjoindre beaucoup de travail, d’exigence et de discipline » explique
Thomas qui avoue que, sans son influence, il aurait davantage dispersé son énergie
vers le foot, les variétés et les sorties en boîte
qu’il ne dédaigne pas du tout.
«
La musique classique est mal perçue : je voudrais communiquer à un
public de non connaisseurs le plaisir intense, la force et la profondeur
des émotions qu’elle procure, 
en la présentant différemment,
dans une atmosphère de détente et d’échange,
avec une sélection de musiques enlevées, gaies et pleines
de rythme » annonce-t-il. Le Théâtre de la Nature, lieu
ouvert et moins imposant qu’une église ou une salle de concert,
lui semble l’endroit le plus approprié pour y réaliser
la première édition de ce nouveau concept qu’il intitule
Festival « Classiques d’Avenir » qui aura lieu du 22
au 25 août 2007, où les entractes à la buvette seront
l’occasion pour le public de converser avec de jeunes solistes en
début de carrière, en pleine ascension ou déjà très
renommés.
Si pour Thomas Valverde la notion de classique n’exclut pas la modernité,
puisque le programme comprendra des compositeurs contemporains, avec des
incursions dans le jazz et l’électronique, elle s’exprimera
dans le spectacle Piano’n Troppo (du piano, mais pas trop) en interaction
avec des courts métrages filmés qui alterneront avec la musique
jouée sur scène pour l’introduire, présenter
le thème, l’atmosphère ou l’histoire, et la rendre
accessible dans une continuité naturelle et fluide. « Dans
le cinéma muet, la musique remplaçait les dialogues, alors
qu’ici, le cinéma sera une ouverture à la musique,
une voie d’accès ou un intermède pour maintenir l’attention
des amateurs novices » commente-t-il pour éclairer cette vision
novatrice du classique revisité.
Ce projet d’envergure en est au stade de la recherche de sponsors,
pour permettre au plus grand nombre d’accéder à ce
divertissement de qualité qui fait appel à des artistes musiciens,
acteurs, compositeurs, scénariste, réalisateur … et
producteur, en la personne de Thomas Valverde et de son équipe.
Il sera amené à être diffusé dans la France
entière et, qui sait, à Londres ou New York, où le
jeune homme rêve de le présenter.
Cathy Constant-Elissagaray