Un virage fragilisé par les inondations
Les eaux pluviales torrentueuses ont dévalé la colline
Une vague d'eau boueuse a arraché la voie privée. C.C-E

M. Mineau, conseiller municipal d'Arcangues, temporise : " Nous n'avons eu que des dégâts matériels, ce n'est rien par rapport à ce qui s'est passé ailleurs ". Cependant il en tremble encore, depuis 35 ans qu'il habite là, il n'a jamais vu ça, de même que tous ses voisins du quartier Dornariette également touchés par l'inondation. Ils ne sont pourtant pas en zone inondable, n'habitent pas en bordure d'un cours d'eau, les maisons sont à flan de colline, de part et d'autre de la route de St Pée, à près de 3 km du bourg. " Le plus important, c'est de bien signaler que la route a été très fragilisée dans ce virage ; nous avons mis des panneaux et des rubans pour signaler le danger aux conducteurs, car le bitume n'a pas bougé, c'est le soubassement qui a disparu sous le trottoir aval, dans le sens de circulation St Pée-Arcangues, il ne s'agit pas qu'un camion ou le bus de ramassage scolaire bascule dans notre jardin en le frôlant de trop près ! "
La pluie diluvienne s'est mise à dévaler la colline imbibée d'eau. Etant donné que le virage est dangereux - un camion et un bus sans passager s'étaient renversés dans le passé à cet endroit -, la route a été pourvue de trottoirs de part et d'autre, et les eaux pluviales collectées sur la colline convergent vers une buse enfouie sous la route. Puis la conduite passe sous le chemin situé dans le jardin de M. Mineau, avant de déverser son contenu plus bas dans une prairie. Sous la pression exceptionnelle des flots, le couvercle de béton du regard, situé entre les arbustes de la haie, a été projeté et l'eau a jailli pendant plusieurs heures en une énorme vague qui a tout emporté, le bitume de la voie privée et une partie des 240 tonnes de cailloux et graviers qui avaient été nécessaires pour la créer, sans parler des canalisations d'eau et d'électricité qui passaient dessous, déchiquetées et inutilisables.
Les voisins ont aussi eu de l'eau dans leurs rez-de-chaussée, cuisine, garage, salon, et chez l'éleveur, aussi dans ses écuries. M. et Mme Mineau aimeraient bien effacer au plus vite les traces de ces dégâts qui les désolent, mais il leur faudra patienter : " Nous avons dû signaler ces dommages à la mairie et à la DDE, et nous attendons le passage des experts pour voir si nous pourrons recevoir une indemnisation des assurances, car les travaux de réfection à prévoir sont énormes. "
Cathy Constant-Elissagaray

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Cathy Constant-Elissagaray, correspondante locale au journal Sud-Ouest pour les villages de Bassussarry et d'Arcangues

Article paru le 11 mai 2007 : "Un village fragilisé par les inondations"