L’histoire des objets
Loko décore la maison
Jean-Marie Kocir montre le chapeau qu’affectionnaient Eliane d’Arcangues, Brigitte Bardot et Paloma Picasso. C.C-E

Jean-Marie Kocir est intarissable. Tout objet de sa brocante Loko possède une histoire qu’il raconte avec délectation et force détails. « J’adore mes clients qui me le rendent bien, en plus, le transfert du magasin qui était auparavant derrière l’auberge Achtal m’a donné une nouvelle visibilité. Cet emplacement sur la placette commerciale, face à Pierre et Vacances, m’apporte de nouveaux clients, aussi bien d’Arcangues, du BAB et de Saint Jean de Luz, que d’autres coins de France ou d’Europe en période estivale » se réjouit le brocanteur. Né à Biarritz, il a fait des études commerciales au lycée des Rocailles, dirigé pendant 20 ans le magasin de tissu Loustau et, à sa fermeture, Guy d’Arcangues lui a offert l’opportunité d’occuper un local laissé vacant derrière la place du fronton, où il est resté 23 ans. « Une clientèle ne se constitue pas en un jour, les liens se tissent progressivement, et des générations se succèdent chez moi, les grands-parents m’avaient fait confiance, leurs enfants sont venus à leur tour chercher des objets pour décorer ou aménager leurs intérieurs, et maintenant je vois arriver les petits-enfants ! » rapporte Jean-Marie Kocir. Très à l’écoute de leurs goûts, il constate qu’une évolution se produit, les jeunes ne souhaitent plus faire l’acquisition de mobilier très ancien, et, pour les satisfaire, il leur propose des objets plus centrés sur le XXe siècle qu’il assortit en palettes de couleurs à de menus accessoires. Il dispose ainsi d’un éventail large, aussi bien dans les prix que dans le degré d’antiquité. « Une cliente de Madagascar, installée à Paris et en vacances à Arcangues, a vu ces deux têtes sculptées dans le bois : elle m’a expliqué qu’elles étaient élaborées par une des très nombreuses ethnies qui habitent l’île, nommée Sakalava Menabe, dont le royaume fut l’un des plus importants et qui pratique encore des rituels dynastiques traditionnels de bain des reliques avec un accompagnement musical très spécifique » raconte-t-il parmi de nombreuses autres anecdotes.
Cathy Constant-Elissagaray

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Cathy Constant-Elissagaray, correspondante locale au journal Sud-Ouest pour les villages de Bassussarry et d'Arcangues

Article paru le 14 août 2008 : "L'histoire des objets"