Un nombreux public s’est intéressé à cette pratique
médicale. C.C-E
L’hypnose est un moyen thérapeutique encore méconnu,
que ce soit dans le milieu médical ou le grand public. Depuis 2006,
l’Institut Milton H. Erickson Biarritz-Pays Basque (IME BPB) organise
une journée d’information à l’école d’Arcangues,
au cours de laquelle des professionnels de la santé membres de l’Institut
communiquent leur expérience. Cette année, une soixantaine
de personnes du corps médical ont assisté le samedi 13 septembre
aux conférences-débats animées notamment par le Dr
Jean-Claude Espinosa, psychiatre, Pilar Lamaignère, infirmière
douleur du centre de rééducation des sportifs de Capbreton,
le Dr Dominique Mendy, anesthésiste à la clinique St Etienne
et le Dr Etienne Lajous, anesthésiste de Toulouse, tandis qu’une
quarantaine de personnes se rendaient à la séance publique
de 15 heures. « L’hypnose médicale n’est pas une
panacée, mais elle permet de réduire le recours aux médicaments,
elle peut être prescrite dans un éventail très large
d’affections physiques, psychosomatiques ou psychiques, et, après
une opération chirurgicale, elle assure un réveil plus rapide,
ainsi qu’une meilleure récupération » explique
le Dr Frédérique Honoré, anesthésiste et présidente
de l’IME BPB. Elle précise que l’hypnose thérapeutique
doit être pratiquée par des professionnels de la santé,
et chacun dans les limites de sa spécialité. Cette technique
nécessite de passer du temps avec le patient et doit donc être
intégrée dans le processus de prise en charge médicale,
qui s’en trouve modifié, et suppose la collaboration de toute
l’équipe soignante. L’hypnose est enseignée dans
plusieurs facultés de médecine en France, dont celle de Bordeaux,
avec pour validation un Diplôme Universitaire, ainsi qu’en écoles
privées de l’IME. L’IME BPB recevra au Casino de Biarritz
en juin 2011 la confédération internationale francophone
d’hypnose et de thérapies brèves réunie à l’occasion
de son 7ème forum.
Cathy Constant-Elissagaray
