Autour de Patxi Pérez, fondateur du festival annuel de la mi-juillet au village intitulé Dantz’Hadi, se greffe un groupe d’une dizaine de bénévoles qui cherchent un second souffle. L’association Xirimola a été créée pour encadrer cette manifestation en 1996 par des passionnés de danses traditionnelles qui ne souhaitaient pas s’astreindre à tenir une buvette ou un guichet de billets d’entrée. « Le festival devait donc être gratuit », déclare Patxi Pérez. Ceci a été rendu possible en associant tout le village à son organisation : les commerçants ont pris en charge nourriture et boissons, la paroisse a mis à disposition son préau et la municipalité (dans les premières années) l’école pour la durée du festival afin d’héberger les groupes d’animation musicale et de danse et les stagiaires de provenance française et internationale.
Malheureusement, depuis trois-quatre ans, la réglementation sur les CLSH (centre aéré) a rendu l’école indisponible. Il a fallu loger ailleurs les participants (Arbonne…), source de contraintes multiples et perte de revenus pour l’association (la contribution au logement allait désormais aux hébergeurs au lieu de Xirimola) partiellement compensée par la municipalité qui a octroyé une subvention.
« Il serait pourtant dommage que des questions d’intendance, qui ont déjà imposé une réduction de la durée du festival, l’amènent à disparaître totalement ou à se déplacer dans des lieux plus propices », déplore le danseur originaire de Bassussarry. Il rencontre un tel succès depuis le début qu’aucune publicité autre que le bouche à oreille n’a été nécessaire. Une foule de passionnés de danses traditionnelles est prête à se déplacer en tout endroit qui propose la pratique et l’apprentissage des danses basques, gasconnes, bretonnes, italiennes, québécoises ou autres. D’autre part, cette manifestation originale ouverte aux cultures du monde permet, entre fête de la musique et fêtes de Bayonne, de créer une activité sympathique et conviviale au cœur du village. Elle concrétise le souhait d’une population moderne citadine de revitaliser dans ses loisirs les détentes musicales et dansantes instaurées au sein de sociétés paysannes. La solution viendra peut-être dans la recherche de sponsors et l’instauration d’une cotisation, ce qui ne résoudra pas vraiment le problème de la dispersion de l’hébergement, ni celui de la lassitude des organisateurs…

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Cathy Constant-Elissagaray, correspondante locale au journal Sud-Ouest pour les villages de Bassussarry et d'Arcangues

Article paru le 11/07/2006 : La dernière pour Dantz'Hadi ?