Paul Baudry, maire de Bassussarry, est aussi le Président de la communauté de communes Errobi. C.C-E

« Avec bientôt 30 000 habitants et un développement actif, la communauté de communes Errobi constitue désormais un poids non négligeable, équivalent à l’une des villes côtières des Pyrénées atlantiques » rapporte Paul Baudry, maire de Bassussarry, qui a relayé en avril dernier Vincent Bru, maire de Cambo, à la présidence d’Errobi. Lors de sa création, le 21 décembre 2006, les onze communes qui la composent ont souhaité limiter pour commencer les compétences de la communauté au minimum, l’économie et l’environnement, plus l’encouragement au développement de la langue basque et la cyberbase. « Les deux premières nécessitent en préalable que chaque commune inventorie sur son territoire les zones à protéger (environnement, patrimoine), celles à développer sur le plan de l’urbanisation et des activités artisanales ou industrielles, les axes routiers à privilégier » déclare le Président qui insiste sur l’assurance qu’il ne sera rien imposé aux communes et que tous les projets intercommunaux seront réalisés après concertation et avec leur assentiment. Cependant, en l’absence d’information et de décision – positive ou négative – sur le projet de LGV (Ligne ferroviaire à Grande Vitesse) devant relier Bordeaux à Hendaye, il est difficile d’établir des prospectives fiables » regrette-t-il en notant qu’il sera essentiel de savoir où sera placée la gare – si la LGV se fait – autour de laquelle se grefferont beaucoup d’aménagements.
Depuis qu’Errobi a rejoint le SCOT (schéma de cohérence territoriale), cette réflexion s’est élargie en proportion de son périmètre, qui englobe la CABAB (Communauté d’Agglomérations du BAB) et le sud des Landes. « C’est dans ce cadre qu’il va falloir résoudre le problème épineux de l’encombrement des accès du BAB, comme au rond-point de Maignon par exemple. Il faudra agir dans deux directions : d’une part, réfléchir à l’aménagement de parkings pour les voitures en amont de ces points noirs, à relier par des navettes avec le cœur de l’agglomération, et d’autre part, encourager le développement d’activités économiques dans les villages environnants pour rapprocher le travail du domicile et réduire les trajets automobiles en rééquilibrant le tissu économique » explique Paul Baudry. L’initiative d’Errobi Lan, un nouveau groupement de jeunes entrepreneurs, s’intègre dans cette perspective en cherchant à développer une meilleure organisation et une synergie au sein de la zone Errobi.
« Enfin, l’intégration des onze villes et villages dans Errobi va les amener à réfléchir différemment,
notamment en matière d’investissements et d’organisations de services : il faudra chercher plus systématiquement une « mutualisation » des moyens, par exemple en matière de transport, de crèches, de maisons de retraite ou d’équipements sportifs » conclut Paul Baudry qui met l’accent sur ce vecteur de progrès qui tendra vers la réduction de l’ancienne dichotomie ville-campagne.
Cathy Constant-Elissagaray

Fin du texte amputé par la rédaction de Sud-Ouest.

SOMMAIRE

 


Cathy Constant-Elissagaray, correspondante locale au journal Sud-Ouest pour les villages de Bassussarry et d'Arcangues

Article paru le 15 décembre 2008 : "Errobi, une vision améliorée"