Un départ difficile

Levés dès 7 heures 1/2 et sitôt pris le petit déjeuner, j'ai commencé à ranger la maison et préparer les valises en prévision de notre départ tout à l'heure. Archange est arrivée vers 9 heures et Jean-Louis s'est levé pour manger avec elle et ensuite plier ses affaires par-dessus les miennes. Les enfants se sont alors éveillés les uns après les autres et ne se sont dérangés pour nous embrasser à notre départ que sur notre demande : ils n'étaient pas émus pour un sous et pas le moins du monde inquiets de rester ainsi seuls à la maison ( avec leur grand-mère) pendant ces quelques jours.

Il est 10 heures 30, une heure tout-à-fait correcte pour rouler sans stress jusqu'à Bordeaux où nous devons prendre l'avion pour Nice, puis la correspondance pour Venise. Détendus, nous grignotons des biscuits au sésame tandis que je conduis en écoutant sur Radio Classica de España un concert de guitare classique. Puis, la réception des ondes espagnoles s'altère au milieu des Landes et je passe sur France Musique où je tombe sur une émission très intéressante. Elle retrace l'évolution des mentalités perceptible dans les textes des chansons populaires. Le journaliste choisit le thème de l'exotisme, qui va souvent de pair avec des connotations racistes et réductionnistes de la représentation des populations étrangères, qu'elles soient espagnoles, grecques, africaines, ou des colonies de l'époque (Maroc, Antilles, Tahiti ou Indochine).

Après nous être garés sur le parking le plus éloigné de l'aérogare (heureusement, la pluie qui nous avait accompagnés à partir de Dax a cessé), nous prenons nos repères et nous installons pour déjeuner tranquillement avant d'enregistrer nos bagages.

Nous avons choisi, suivant les conseils du personnel de l'agence de voyage d'Anglet, un vol aux horaires agréables : départ 14 heures 25 de Bordeaux, court transfert à Nice, et arrivée à Venise à 17 heures 25. Nous n'avons pas trop prêté attention aux problèmes des compagnies aériennes, notamment d'A.O.M., Air Liberté et Air Littoral, filiale dont nous utilisons les services. Xavier, toujours très au fait des actualités aériennes en raison de ses déplacements fréquents en avion nous engage vivement à procéder à l'échange de nos billets pour partir avec une autre compagnie. Nous sommes à un ou deux jours de notre départ, il est bien trop tard pour pouvoir le faire sans un coût excessif.

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