Paquebot derrière son bateau-pilote à l'entrée du port de Pasajes

Pasajes - San Sebastian

11 Mai 2003

San Sebastian

 

MouetteMouetteNous avons souhaité refaire cette superbe balade de Pasajes à San Sebastian avec un petit groupe qui ne la connaît encore que par ouïe-dire (et grâce au site internet de nos sorties en groupe). Jean-Louis et moi amenons donc Yann et sa petite famille, (Isabelle, Florian et Cécile), Xavier le Gascon et son amie Pascale, et Max, qui ne voulait pas rater pour la troisième fois cette randonnée côtière, et s'est décidé à laisser Michèle, gênée par un fort mal de dos, et les enfants à la maison.

MouetteNous nous sommes garés à Hendaye, dans le parking de la gare, où nous avons pris le "topo" (Euskal Tren), cette sorte de métro qui sillonne tout le Pays Basque sud et en relie les principales villes. Arrivés à la gare de Pasajes, il nous a fallu gagner le bout du port à pied. Evidemment, ce n'est pas une partie très plaisante. Une fois parcourues les premières rues et places relativement tranquilles, il faut malheureusement longer la voie rapide sur le trottoir entre bâtiments portuaires et circulation polluante pendant un bon quart d'heure qui paraît durer des siècles.

Paquebot et son bateau-piloteMouetteEnfin, nous arrivons à la passerelle qui donne accès au quartier San Pedro, au sud de la vaste étendue de la baie abrité entièrement transformée en port de commerce. Nous commençons à respirer. La circulation est bien plus clairsemée, et nous apprécions ces vieilles maisons fleuries encastrées dans les anciens entrepôts délabrés, qui donnent directement sur les bateaux à l'ancre et les quais encombrés de caisses et de filets bien rangés.

Yann est heureux de retrouver ces senteurs marines et regarde d'un oeil connaisseur les bateaux de pêche et de commerce. Les enfants s'intéressent davantage aux muges qui frétillent dans les eaux fangeuses, d'autant plus gros qu'ils y trouvent davantage de rejets et déchets divers à consommer. Bons à manger (lorsqu'ils se trouvent en eaux saines), je pense que ces longs poissons noirs doivent être des indicateurs de pollution intéressants à analyser puisqu'ils résistent bien dans les eaux impures et que leurs lieux de prédilection sont justement les sorties d'égoûts.

Falaises de PasajesMouettes sur un pin dénudéNous n'avons pas pris nos amis en traîtres : ils savent très exactement à quoi s'en tenir et ne se plaignent pas de cette marche d'approche un peu longue. Elle se termine par un long escalier qui nous mène tout en haut de la falaise. C'est extraordinaire de passer ainsi d'un lieu urbanisé à l'extrême à une nature sauvage et belle en l'espace de quelques minutes à peine. Les mouettes sillonnent les airs en nombre impressionnant. Elles nichent dans les creux des rochers inaccessibles et se posent sur les arbres et arbustes qui couvrent presque entièrement la pente abrupte. Leurs cris sont plus variés qu'on imagine, et j'ai parfois l'impression d'entendre des enfants qui nous hèlent.

San Juan, ravagé par un incendiePartis de la maison vers les 9 heures moins le quart, nous sommes aux alentours de 11 heures sur le belvédère au sommet de l'escalier. C'est dommage que le temps soit bouché. Côté mer, pas de problème, mais lorsque nous nous tournons vers le nord-est, nous distinguons à peine les montagnes et Pasajes se perd rapidement au loin dans une brume légère.Pissenlits ? Nous demandons aux Bretons si cette côte déchiquetée les fait penser à leur région : eh bien non ! Les falaises là-bas sont, paraît-il, parfaitement dénudées par les intempéries, et le minéral règne en maître. Par contre, effectivement, il y a beaucoup d'oiseaux et c'est ce qui leur manque sur nos plages du BAB dépourvues de coquillages et de goémon. Des fleurs égaient la verdure, et, depuis notre promontoire, nous apercevons San Juan noirci par un incendie ravageur (écobuage ?) sur l'autre rive de l'entrée du port. Nous avons choisi le bon côté.

 

Photos de Max

 

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