Dernièrement sur la Presqu'île (du Cap-Ferret, au nord du Bassin d'Arcachon)
Un Fulmar Boréal dans une rue de Petit Piquey...
Un oiseau rare, venu du Grand Nord, a été trouvé déambulant avant d'être secouru par la Ligue de Protection des Oiseaux.
Un fulmar boréal a été trouvé, déambulant dans une rue de Petit-Piquey, il y a quelque temps. "Le fait mérite d'être souligné, car il s'agit là d'une espèce d'oiseau marin, pélagique (ne vivant qu'au grand large). Il ne se rend à terre qu'une fois par an pour y pondre un oeuf unique et, de ce fait, sait à peine marcher !" précise Bernard Pallet de la LPO Nord-Bassin (Ligue pour la Protection des Oiseaux).
Selon Bernard Pallet, l'oiseau aurait perdu pour une raison inconnue beaucoup de l'étanchéité de son plumage. C'est ainsi que le Fulmar Boréal s'est retrouvé dans le quartier du Grand Coin où, après avoir été identifié par M. Maury-Brachet, il a finalement été confié aux bénévoles LPO du secteur.
En dehors de la période de reproduction où l'on peut le rencontrer sur les falaises normandes et quelquefois bretonnes (c'est sa limite sud), il vit le reste du temps dans l'hémisphère nord du Groënland au Spitzberg.
On doit souligner que c'est un oiseau exceptionnel à plusieurs titres puisqu'il s'agit d'une espèce dont la longévité est importante : il vit près de 35 ans. Autre curiosité, cet animal bénéficie d'une véritable "usine à sel" située au-dessus de son bec (le caractérisant), lui permettant ainsi de boire l'eau de mer et de rejeter le sel ainsi absorbé. Ce "procellariidé", c'est le nom de sa famille (caractérisée par un bec formé de plusieurs plaques juxtaposées, comme chez les albatros et les pétrels), est une espèce protégée dont l'effectif ne semble pas en danger. Aux dernières nouvelles, l'oiseau était toujours en soin et sous la surveillance des ornithologues avant de reprendre bientôt son envol vers le Grand Nord.
Autre curiosité, le Fulmar Boréal crache un jus nauséabond lorsqu'il se sent agressé, comme ont pu l'expérimenter les responsables de la LPO.