Le tour du Bassin d'Arcachon à vélo (23-24 octobre 2004)

 

(Richard, Xavier, Pascale, Max, Nico, Marie-Ch', Jean-Louis, Cathy)

Marie-Ch', Nico, Pascale, JL, Richard, Xavier, MaxNous voilà de nouveau sur le bassin d'Arcachon ! C'est un lieu magique, où l'on passe insensiblement du milieu solide au liquide puis gazeux, unis en camaïeux tendres et doux dans les bleus, bruns ou verts. Ses eaux peu profondes abritées du ressac atlantique hébergent une flore et une faune riches et variées, où l'huître a été promue reine grâce à son élevage intensif. L'automne est la saison des migrations et les oiseaux explorent en bandes serrées la vase de ses rives, tourbillonnent dans le ciel en nuages palpitants ou le sillonnent en formations aiguës si caractéristiques.

Le bassin peut se visiter de multiples façons, en bateau, à pied le long de ses sentiers côtiers malheureusement discontinus ou en vélo sur des pistes cyclables goudronnées impeccablement entretenues. Carte du bassinC'est cette dernière option que nous avons retenue, et afin de prendre notre temps, nous avons choisi d'en faire le tour sur deux jours, soit un total de 80 à 100 km selon les sources. La seule contrainte dont il fallait tenir compte, c'était les horaires du bateau qui permet de traverser la passe entre Arcachon et le Cap Ferret. J'ai donc choisi, sur les conseils du gérant du camping du Teich, où nous avions séjourné précédemment, de laisser les voitures à Andernos, La piste cyclable après Andernosd'où nous partirons à vélo, sacs au dos, jusqu'à Arcachon où j'ai réservé deux mobile homes dans le camping aménagé sur les hauteurs des dunes. Le lendemain, nous prendrons le bac à la première heure (9 heures), afin de rouler librement de l'autre côté et rejoindre nos véhicules quand bon nous semblera.

CathyIl faut quand même compter deux bonnes heures pour rejoindre Andernos depuis Anglet par la RN 10, et comme les impondérables font que nous ne partons jamais à l'heure prévue (!), nous n'avons commencé notre circuit que vers les 10 heures et demie du matin. Le week-end dernier, il pleuvait des cordes le samedi, et nous avions dû reporter à la semaine suivante : colvertsil est tellement tombé ces jours derniers que le ciel limpide et l'air léger semblent débarrassés de toute humidité pour une éternité (ou du moins nos deux jours d'escapade cycliste). La température est idéale, et nous n'aurons besoin de nos vêtements chauds que le soir.

Sitôt sortis du parking d'Andernos et engagés dans la voie cyclable toute proche, nous nous retrouvons sur le trajet de l'ancienne voie ferrée Bordeaux - La Teste rachetée au XIXème siècle par la Compagnie du Midi à l'époque de Napoléon III et qui sera prolongée par la suite jusqu'à Arcachon. Un lit trois fois plus large que le ruisseauCela signifie que nous circulons sur une section rectiligne, disposant de larges bas-côtés boisés à l'herbe bien tondue qui donne l'impression d'un parc longiligne bordé de maisons très bien installées à l'écart de la circulation automobile qui doit être envahissante l'été. C'est un vrai plaisir de nous promener dans la forêt et en marge des zones résidentielles. Nous croisons quelques promeneurs cyclistes qui nous saluent et se rangent pour nous laisser passer. L'air est calme, on entend les petits oiseaux et l'écho assourdit de la circulation au loin. Les voies cyclables à BiganosDans le ciel au-dessus de la forêt passent de grands oiseaux migrateurs (cormorans, oies, grues ?) en V plus ou moins déformé. Des coups de feu éclatent. Je suis contente que les oiseaux ne passent pas au-dessus de nos têtes, sinon nous risquerions de recevoir des plombs de chasse. La voie est étroite, et nous nous groupons par 2 ou 3 afin de bavarder tout en roulant. Notre seul regret, c'est de ne pas avoir vue sur le bassin. Au bout d'une heure, ou un peu plus, nous quittons la voie cyclable sur laquelle nous progressons très vite pour faire une incursion vers le port d'Audenge, avant de faire le point à Biganos. Je ne sais si la marée est basse, ou bien s'il est habituel de voir ces étendues de vase. Les bateaux ont tous un air penché, échoués sur la berge, les pontons semblent très haut perchés. Les cabanes des ostréiculteurs bordent les quais où croupit l'eau de bassins à huîtres (provisoirement ?) désaffectés.

Une coulemelle géantePlus loin surgit d'entre les pins la fumée en panache blanc de l'usine La Cellulose du Pin dont l'haleine fétide empuantit les environs : quel dommage ! Nous traversons la Leyre sur laquelle nous avons passé de bien bons moments en 2002 et en 2001. J'aimerais bien faire un détour par le sentier du littoral du Teich, situé entre le parc ornithologique et le bassin, mais les autres ont faim. Le pré à la coulemelleRetardée par la prise d'une photo de l'église, je perds le groupe de vue et je fais une incursion avec Nico et Marie-Ch' vers la droite jusqu'au port de plaisance du Teich, terminus du sentier, mais nous n'y trouvons aucune tête connue. En fait, vue l'heure avancée (il est une heure passée), ils ont dans l'idée de manger à Gujan-Mestras. Nous faisons demi-tour et reprenons la route (nous avons raté la bifurcation où la voie cyclable s'enfonce dans la forêt et devons supporter la circulation, pas trop intense heureusement). Nous revoilà ensemble ! Evidemment, vue la date tardive, de nombreux restaurants sont fermés, et nous fixons notre choix sur un troquet plus engageant à l'intérieur qu'à l'extérieur, et qui offre un repas plus qu'honorable. L'air de rien, nous sommes un peu fatigués et avions bien besoin d'une petite pause.

 

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L'église du Teich