Arrivés à cette intersection,
nous avons le choix, ou bien revenir à notre point de départ
(mais il n'est que 10 heures 30), ou effectuer une boucle plus large autour
du mamelon, au risque d'être un peu en retard pour le déjeuner
dans nos familles respectives. Nous optons pour le circuit en forme de 8
et amorçons une montée qui s'avère de plus en plus
rude. Marie-Ch'
peine et nous transpirons à grosses gouttes. Nos efforts sont récompensés
par une vue superbe sur la baie de Saint Jean de Luz et la côte du
Golfe de Gascogne bien au-delà de Bayonne et du Boucau d'un côté,
la baie de Txingudi, bordée par les villes d'Hendaye et de Fontarrabie
de l'autre.
Arrivés
au sommet, nous découvrons sur l'autre bord les derniers contreforts
de la chaîne pyrénéenne, côté espagnol,
avec les 3 Couronnes (Peñas de Haya) encore bien enneigées.
Les
pottoks, dispersés sur les collines environnantes, font résonner
leur clochette. Un chevrier timide se détourne lorsque je fais mine
de prendre son troupeau en photo. Un petit chevreau d'une blancheur éclatante
se faufile dans les pas de sa mère. Sa laine duveteuse évoque
celle d'une peluche de Noël pour jeune enfant en quête de douceur.
Les silhouettes cornues se détachent sur le ciel alors qu'elles passent
sur une corniche.
Max
a demandé son chemin à un Espagnol qui nous induit un peu
en erreur. Nous nous retrouvons presque bloqués au milieu d'une vaste
étendue d'ajoncs qui nous enserrent de leurs griffes et nous lacèrent
sauvagement les jambes à travers nos pantalons souples. Pourtant
le sentier n'est pas loin : nous apercevons les torses de promeneurs qui
dépassent des buissons fleuris. Quelques efforts cuisants, et nous
les rejoignons.
Il
ne faut pas grand chose pour se sentir perdus... Nous sommes enfin sur le
GR10. Encore une bonne grimpette, et nous apercevons de nouveau le lac qui
domine la vallée, avec une vue imprenable sur la mer toute proche.
Décidément, il n'y a pas besoin de s'éloigner beaucoup
pour profiter de beaux paysages et il suffira de changer de saison pour
qu'ils se transforment radicalement.
Jean-Louis
et Max, qui ont été très patients jusqu'à présent,
commencent à piaffer un peu : ils partent en courant, puis adoptent
un pas rapide qui les mène hors de notre vue. Puis ils nous attendent...
et recommencent. Enfin nous arrivons dans les temps malgré notre
pas de sénateur, enchantés de la balade et prêts à
la recommencer avec un autre groupe de promeneurs tranquilles.
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Max, Nicolas, Marie-Ch', Jean-Louis, Cathy | Ibardin,
autour du Xoldokogania |
Dimanche 7 mars 2004 |