La
dernière matinée, nous nous séparons : Jean-Louis
et moi allons visiter le Radôme (musée des Télécoms
sur le site de Cosmopolis) à Pleumeur-Bodou tandis que les autres visitent
une biscuiterie et Lannion, que nous avons à peine
traversée en retournant au camping après nos randonnées.
Cette
boule blanche immense, c'est "simplement" un ballon gonflé de
100 000 m3
d'air en surpression qui abrite une antenne-cornet gigantesque de 340
tonnes.
A
côté,
une salle d'exposition retrace, entre autres, le centenaire de Pierre
Marzin, le Breton directeur du CNET à l'origine de l'implantation
de ce site pour effectuer une première mondiale : la mondiovision,
ou télévision mondiale, une émission vue en même
temps par les Américains
et les Français grâce à un satellite envoyé en
orbite autour de la Terre (dans la nuit du 10 au 11 juillet 1962).
C'est
intéressant de lire les articles de journaux parus à cette époque (qui
est très
floue pour moi, j'étais trop jeune et je ne suis même pas sûre que
nous avions déjà la télévision) et de réaliser les progrès intervenus
depuis 40 ans en la matière. Le choix d'Yves Montant poussant sa
chansonnette pour fêter l'occasion était également étonnant, au même
titre que les
"signes" de notre existence intelligente expédiés des années plus
tard dans l'espace à destination d'éventuels extra-terrestres.
Nous étions
passés non loin de ce site lors d'une balade
commencée en suivant la côte, que nous avions prolongée
en nous guidant sur les bandes rouge et blanche du GR (sentier de grande
randonnée)
qui nous avait amenés un peu à l'intérieur des
terres, sur la route des chapelles et menhirs (tout un programme).
Nous avons fait le tour
de la jolie chapelle ci-contre au clocher double asymétrique
et de retour près
de la côte,
nous avons découvert
le menhir christianisé de St Uzec, très grand (environ
5 mètres), strié de
longues cicatrices
à l'arrière, surmonté d'une croix ornée de la
sculpture naïve du Christ,
et présentant des inscriptions gravées sur le devant,
symbolisant la foi chrétienne.
L'après-midi,
nous nous retrouvons tous à Trébeurden, à la pointe de Bihit,
pour y pique-niquer. Après la sieste, Pierre, Jean-Louis et
moi partons explorer l'île Milliau
qui n'est qu'une presqu'île à marée basse. Au passage
sur l'isthme asséché,
un homme nous signale que dans un quart d'heure l'eau le traversera
de violents courants.
Nous
décidons d'aller
jeter un oeil au pas de course, observant sur le panneau à l'entrée
du chemin que la visite de l'île est interdite pendant ces trois
jours ! D'ordinaire, des horaires sont indiqués, en fonction
des marées.
Après un petit bois, puis une lande piquante d'ajoncs, nous
longeons des prés bien verts où gambadent de gros lapins
qui jaillissent de toutes parts. Après
un mamelon rocheux, nous nous dirigeons vers l'autre côté de
l'île où nous découvrons un superbe "passage
couvert", groupe
de dolmens accolés. Jean-Louis tient pratiquement debout sous
la table de pierres énormes, non travaillées.
Nous
comprenons en les voyant l'effet que cela a pu faire sur les générations
passées
et le respect instinctif qui les a incitées à protéger ces sites,
comme à Carnac et dans bien d'autres endroits en Bretagne.
Il
apparaît comme une évidence que ces lieux sont sacrés et doivent
rester inviolés (même
si les tumulus ont été fouillés en quête de trésors).
Au retour vers Anglet, Jean-Louis et moi décidons d'attendre que les bouchons se résorbent et faisons halte à Vannes avant de visiter les mégalithes de Carnac. Le sud de la Bretagne nous paraît digne d'une deuxième visite à programmer ultérieurement -en espérant avoir un aussi joli temps que celui dont nous avons bénéficié depuis le début de notre séjour breton -.
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