Nous arrivons bientôt à l'étage des myrtilles, malheureusement pas mûres malgré leur appétissante couleur rouge, semblables à des pommes miniatures. Les asphodèles élèvent leur hampe en bataillons serrés, couvrant des prés entiers. Les arbres s'amenuisent et le paysage devient plus minéral. Les premiers vautours planent dans les hauteurs, puis redescendent au ras des cimes guetter leur nourriture (des charognes, en principe, mais il y a toujours des récits qui courent de brebis attaquées par ces oiseaux, fantasmes, frayeurs ancestrales ou réalité, je l'ignore).

Passablement fatigués, une partie du groupe propose de faire la pose pique-nique sur un beau promontoire qui offre une belle vue panoramique. Bien sûr, Richard et Serge préfèrent atteindre d'abord le sommet (à 2 minutes paraît-il - en réalité, nettement plus) et nous les suivons pour y découvrir un espace non seulement venté, mais en plus infesté de mouches et insectes divers qui volètent à notre hauteur. Véronique est affamée et ne peut plus mettre un pied devant l'autre, temps pis, nous nous accomoderons de ces conditions !

Je profite de ce moment de calme pour guetter les papillons : j'en ai repéré un superbe, aux ailes très échancrées, et un couple que je n'arriverai pas à photographier tant il est mobile et rapide. Dommage ! Lorsque nous redescendons le long de la crête, les vautours jaillissent depuis l'autre côté, passent juste au-dessus de nos têtes et glissent vers le bas du vallon avant de remonter plus loin. Plusieurs fois je m'empare de l'appareil photo, mais le temps de le sortir de la sacoche, l'allumer, viser, faire le point, ils sont déjà à des centaines de mètres. Alors je garde l'appareil allumé, et bien sûr plus un seul rapace à l'horizon ! L'idéal serait de m'arrêter pendant un moment pour les guetter tranquillement, mais le groupe continue la descente, Richard et Serge en tête, qui parlent boulot et prêtent à peine attention à l'endroit où ils posent leurs pieds...

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Max, Richard, Serge, Jean-Louis B., Xavier, Véronique, Jean-Louis, Cathy
Irubela
Lundi 1er Mai 2006