Voici
ci-contre une "meseta" protégée par une strate de grès, château aux
pieds d'argile, condamné à terme à s'écrouler par pans entiers. Un
sentier pentu permet d'y accéder, et le sommet plat recouvert de
prairies et de champs de blé donne l'impression d'être une plaine,
ne serait le paysage immense qui s'étend en contrebas. Les vautours
planent dans les ascendances, les choucards criaillent en plongeant,
de petits
oiseaux
pépient, cachés
dans la
garrigue, et les senteurs s'élèvent, emportées par la brise.
Nous
montons sur un autre petit plateau où se perche curieusement
une cabane en surplomb de l'abîme. L'escalier en béton
qui y mène a été partiellement
emporté par les glissements de terrain successifs, et il montre
avec
éloquence la rapidité avec laquelle agit l'érosion.
Il
ne doit pas faire bon y aller par temps de pluie, certaines marches
semblent quasiment suspendues dans le vide.
La
vitesse d'érosion se remarque également à la nudité des pentes. Seule
quelques graminées
et une petite plante à fleurs ont réussi à germer à l'abri d'une marche
encore horizontale.
Au petit matin radieux du
dimanche, je sors avant le petit déjeuner de 8 heures pour observer
les cigognes près de l'auberge.
Un
couple renforce son
nid au sommet d'un grand cyprès, un couple avec un ou deux petits
niche sur un pylone électrique
et le troisième, plus classiquement, est installé sur le nid
"historique", de taille impressionnante, juché sur le clocher de l'église
du village.
Les hommes s'amusent à dévaler des pentes striées par l'érosion sur des sentes étroites qui serpentent, entraînés par les encouragements de Pierre S., toujours intrépide.
Tudela nous déçoit : nous avions eu une excellente impression à notre passage précédent, alors que les rues vides de ce dimanche après-midi mettent en relief le délabrement général des maisons du centre historique. Seul le portail roman de la cathédrale situé curieusement sur le côté dans une rue étroite et sombre est resté comme dans mon souvenir. Les sculptures du paradis ne sont pas transcendantes, je dirais même qu'elles sont parfaitement ennuyeuses et monotones, mais celles de l'enfer ont éveillé des trésors d'imagination de la part des artisans-artistes du Moyen-Age.
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Les âmes des morts sortent
des tombeaux |
Pesage des âmes avec
Cerbère, le chien de la mythologie gréco-latine gardien des Enfers
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L'ange et le démon ? |
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Tourments de l'enfer |
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Les pécheurs brûlent en enfer |
Château d'Olite |
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Participants : Richard, Xavier, Max, Michèle, Julien, Jean-Louis B., Elisabeth, Pierre S., Rose, Jean-Louis, Cathy | Las Bardenas Reales |
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25 au 27 mai 2007 |