Echelle de temps (en millions d'années) depuis la formation de la Terre jusqu'à aujourd'hui
Echelle de temps (en millions d'années) : zoom sur l'éon Phanérozoïque
Echelle de temps (en millions d'années) : zoom sur l'éon Cénozoïque
La
Terre s’est
formée au sein du système solaire à peu
près en même temps que le Soleil, il y a environ 4,55 Ga (Giga
ou milliards d’années). Une grosse étoile - une supernova
- a dû exploser, ébranlant une nébuleuse
interstellaire située à proximité, dans une branche
de notre galaxie, la Voie lactée.
Ses gaz et poussières ont alors commencé à se concentrer
et à s'effondrer sur eux-mêmes sous
l'effet de la gravitation, formant un disque au centre duquel s'est allumé
le Soleil. Notre étoile contient 99,86 % de toute la masse du système.
Parmi les quatre planètes telluriques et les quatre planètes
gazeuses qui le composent, Jupiter et Saturne regroupent à elles
deux plus de 90 % de la masse restante. La Terre n'est donc qu'une partie
infime, du point de vue de sa masse, au sein du système solaire. Illustration : "Système
solaire en formation © Nasa/JPL-Caltech/T. Pyle (SSC) : Cette vue
d’artiste qui illustre un système planétaire en formation
n’est pas complètement imaginaire."
La température de cette Terre
primitive est d'environ 4700°C (chaleur due aux collisions), elle
est donc formée de matière en fusion. Lorsque le planétésimal
qui deviendra la Terre dépasse une masse critique, les éléments
radioactifs, plus abondants et nombreux qu'aujourd'hui, se mettent à réchauffer
ce corps. Le fer est l'élément le plus
dense parmi les éléments
abondants. Sous l'effet de la chaleur, il se met à former des
gouttelettes de métal fondu qui se dirigent vers le centre. Lente
au début, cette opération s'accélère ensuite
suffisamment pour que certains parlent de catastrophe du fer. A
approximativement 4,533 Ga, Théia, une proto-planète
de la taille de Mars, entre en collision avec la Terre selon un angle oblique
faible. Un disque contenant les matériaux éjectés
se forme autour de la Terre et se recondense rapidement en un seul corps,
la Lune, qui orbite plus rapidement
et à une distance 15 fois moindre qu'aujourd'hui. Cette collision
a probablement modifié l'axe de rotation de la Terre dont l’inclinaison
est à l'origine des saisons. Petit à petit, elle se refroidit,
les éléments les plus légers remontent vers la surface
et les plus lourds (principalement le fer) s'enfoncent pour former un noyau.
- Illustration :
Image d'artiste. Impact simulé de Théia avec la Terre, il
y a 4,533 milliards d'années, soit environ 34 millions d'années
après la formation de la Terre. -
À 4,5
Ga, compte tenu du rayonnement du soleil à ce stade
de sa vie (un peu plus de 70 % de la valeur actuelle), et sur la base d'une
atmosphère primitive comparable à l'atmosphère actuelle,
la Terre aurait dû être gelée avec une
température
de surface proche de -20 °C. Cependant, un fort effet de serre est
attesté,
et il est dû à la composition différente de l'atmosphère
primitive. D'après les gaz qui s’échappent aujourd'hui
des volcans, on pense à une répartition entre les éléments
majoritaires suivants : CO2 (dioxyde de carbone), CO (monoxyde de carbone),
N2 (azote), H2 (hydrogène) et HCl (chlorure d’hydrogène).
A 4,4 Ga, le processus de formation de la première croûte
et du noyau est achevé. Selon la composition de la croûte
océanique
actuelle, ce devait être une croûte basaltique. La croûte
continentale apparaîtra plus tard par différenciations successives
car elle est refondue plusieurs fois par les bombardements météoritiques.
- Illustration :
Don Dixon, artiste spécialisé dans le "space art",
imagine ainsi la Terre primitive. -
Les
quatre planètes telluriques (Mercure, Vénus, la Terre et Mars) se sont
formées trop près du Soleil pour avoir de l'eau. Ce
n'est qu'au-delà de Mars que celle-ci a pu subsister sous forme de glace.
On suppose donc qu’un
enrichissement en eau a été provoqué par
un bombardement météoritique, une hypothèse qui est
attestée par le rapport deutérium/hydrogène des roches
météoritiques qui se rapproche le plus, voire est identique à celui
de nos océans actuels – le
deutérium est un isotope
naturel de l'hydrogène avec pour noyau atomique un proton et un
neutron -. Un Grand Bombardement Tardif aurait eu lieu de 4,1 à 3,9
milliards d'années, durant lequel se serait produite une notable
augmentation des impacts météoriques ou cométaires
sur les planètes
telluriques.
En
effet, les datations des roches lunaires rapportées
par les missions du programme Apollo qui ont atteint la Lune indiquent
que ses sols ont un âge d'environ 4 milliards d'années, soit
plusieurs centaines de millions d'années de moins que le Système
solaire lui-même. Le modèle
de Nice l’explique par la
migration des planètes géantes (Jupiter, Saturne, Uranus
et Neptune), qui aurait produit diverses résonances, conduisant à déstabiliser
les ceintures d'astéroïdes existant à cette période,
et qui auraient été précipitées vers l'intérieur du système solaire.
- Illustrations : Terre primordiale (vue d'artiste).
- Eau
lourde -
Sur
Terre, les cratères
d'impact sont
rarement faciles à identifier.
Jusqu’aux années soixante, début de « l’ère
spatiale », ils étaient, sauf rares exceptions, rapportés à des
phénomènes volcaniques. Au
contraire, La Lune qui ne possède ni eau (ou presque), ni atmosphère,
ni vie, conserve les cicatrices laissées par tous les impacts qu’elle
a reçus depuis que sa tectonique s’est figée. Lorsque
la météorite arrive au sol, elle y pénètre
rapidement en se vaporisant sous l’énorme énergie de
l’impact. Le sol se comporte comme une matière élastique – à sa
mesure – et s’enfonce profondément, tout en se vaporisant
et en se fracturant. Ensuite, le sol reprend sa place,
c'est le rebond. Lors du rebond, et quand la taille du cratère est
suffisante, le centre se soulève plus que les alentours, un peu
comme une goutte d'eau. Il se forme alors un pic
central plus ou moins prononcé.
Lorsque la météorite est suffisamment grosse pour percer
la croûte et provoquer des épanchements magmatiques, on parle
de bassin et non plus de cratère. Photo
: Chute d'une goutte d'eau
-
Petit à petit, l'atmosphère se refroidit suffisamment pour que l'eau qu'elle contient tombe en pluie. Après cette séparation, la pression atmosphérique doit être proche de 20 Mpa (méga pascal) ou 200 bars. – Actuellement, elle est de 1 013 hPa au niveau de la mer, soit 1,013 bar -. Les océans commencent donc à se former dès que la température de surface devient inférieure à la température critique de l'eau (374,15 °C dans le cas où la pression atmosphérique était supérieure, avec la pression critique de l'eau égale à 221,2 bars), mais plus probablement en dessous de 350 °C. À 4,3 Ga, l'atmosphère et les océans sont formés.
Grâce à la
présence d'eau liquide
en grande quantité, la tectonique des plaques peut alors démarrer.
Il devait y en avoir davantage qu'actuellement car la croûte était
plus fine et la chaleur à dissiper plus grande. La tectonique des
plaques permet de démarrer la différenciation des croûtes
continentale et océanique. La présence d'eau dans les magmas
basaltiques fait apparaître des roches de type granitique. L'eau
de surface fait aussi apparaître des sédiments détritiques
et une différenciation chimique associée. Ainsi naissent
des roches d'une densité inférieure à celle des roches
basaltiques. Elles restent en surface et se regroupent en proto-continents
par collisions. - Photo : Cratères lunaires
(Cratères Ptolémée, Albategnus, Alphonse et Arzachel)
- Schémas :
Tectonique des plaques archéenne et actuelle -
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UTLA – Atelier de botanique – 2011-2012 | Comment sont apparues les plantes terrestres ? |
Exposé du 12 septembre 2011 |