Dans un jacassement continu que l'on entend de loin, les grues passent en foules pressées, émergent des nuages, puis s'évanouissent dans l'azur en direction du Nord.
Les noisetiers par contre explosent en silence, et leurs chatons dorés égayent le paysage encore de brun et de roux vêtu.
L'hiver tire vers sa fin et la Nature s'éveille, les premiers insectes, affamés, se ruent sur la pauvre violette broutées de toutes parts.
Chu sur une pierre, le gland aveugle et sourd, mu par un instinct tenace, tord sa racine et la plonge vers l'humus nourricier.
Un ancien abreuvoir, escale d'une source, disparaît sous les plantes.L'eau sourd et s'écoule en cascades glougloutantes dans les fossés et les fissures, les vallons et les chemins transformés en bourbiers où s'enfonce le pied.
Le ver luisant s'apprête à convoler, les saules font de même, et attendent qu'un souffle vienne les féconder.
L'Azkar apparaît derrière les fleurs d'ajonc, les feuilles et mousses tressent l'eau, tandis qu'un arbre aux formes animales émerge lentement de son somme hivernal.Cathy et Jean-Louis | URDAX : ASCENSION DE L'AZKAR |
25 février 2011 |