San Lazzaro dei Armeni
Il fait toujours nuageux à notre sortie de la cathédrale. Nous fuyons la foule et prenons une navette (plus petite qu'un vaporetto mais plus grande que les hors-bord qui servent de taxis) pour l'île de San Lazzaro dei Armeni. Il y a là-bas un monastère (arménien), une imprimerie, une bibliothèque avec des manuscrits anciens. En prenant les billets, je lis que le monastère n'ouvre ses portes qu'à partir de 15 heures, mais je ne réalise pas que le reste en fait partie. C'est la fin de la matinée. Après avoir fait escale dans une île-école, occupée par un seul bâtiment, nous descendons, avec un autre couple, sur une île minuscule. Le peu d'affluence est suspect. Il fait chaud. Les mouettes et les cormorans tournent et virent, les cigales crissent. Nous passons près d'un mimosa des quatre saisons dont les pompons jaunes embaument.
Un panneau indique que nous nous trouvons sur l'un des lieux d'exposition de la Biennale. J'y fais un tour : c'est nul. Par contre, tout les autres bâtiments sont fermés. L'île est partagée en deux par un grillage de part et d'autre du bâtiment central qui est le seul moyen d'accès à ce qui nous intéresse. En fait, imprimerie, bibliothèque et anciens manuscrits appartiennent au monastère, clos jusqu'à 15 heures. Il est midi. Le prochain bateau est à 13 heures 25. Rien pour se restaurer ou s'abreuver, aucune activité visible, hormis un jardinier qui tond la pelouse de l'autre côté du grillage, pas de magasin, de bar ou de restaurant, rien qu'un beau jardin où nous nous installons à l'ombre des arbres, Jean-Louis pour lire, et moi pour écrire ...
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