San Marco
Nous profitons que nous sommes désormais dans un quartier limitrophe (nommé en italien "sestiere" - sixième, puisque Venise est divisée en six) pour nous rendre à San Marco (nom du quartier et de la place principale de Venise). Plus nous approchons et plus la foule est dense. Des groupes entiers se déversent de gros bateaux qui s'amarrent aux pontons dès le matin tout le long de l'avenue piétonne en bordure de lagune qui sert de quai. Je repère des Anglais, Américains, Espagnols, Russes, Allemands, sans parler des Italiens en visite à Venise, d'inévitables Japonais, et des Français évidemment. Nous sommes déçus par la place Saint Marc. La plupart des bâtiments alentour sont fermés, une partie de la basilique et du palais des Doges en réfection, la place est grouillante de monde et bruyante, des files d'attente impressionnantes s'étirent pour les visites. Des pigeons volètent partout, pour le plus grand plaisir des badauds petits et grands qui préfèrent acheter des sachets de graines à l'attention des oiseaux pour les faire picorer dans leur main, plutôt qu'admirer l'architecture ancienne et majestueuse des monuments.
Le Campanile (clocher) qui se dresse, copie conforme de celui qui s'est écroulé en 1902 au même emplacement, de brique rose aux ouvertures cerclées de blanc, le toit effilé vert à la pointe dorée, est une des pièces typiques du style vénitien. Nous nous promettons de nous lever de bonne heure pour monter y prendre quelques photos depuis le sommet. Sur les cartes postales, je vois que nous devrions distinguer, si le temps est assez clair, la chaîne des Alpes dans le lointain. Cependant, comme sur la côte basque, l'été est brumeux et la vue doit se dégager plus fréquemment en hiver. Le palais des Doges est un bijou, du moins la partie exempte d'échafaudages. J'ai lu que son originalité architecturale par rapport aux bâtiments de son époque réside dans le fait que l'architecte a préféré alléger le bas de l'édifice par des arcades et de grandes ouvertures de pierre blanche ce qui engendre un effet de contraste avec la partie supérieure rose et pleine de la façade. Quant à la Basilique, je la trouve très massive, surmontée de coupoles grises de tailles diverses d'inspiration byzantine : je ne "craque" pas.
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