Les falaises du BarrasilLes adosNous avons tous plutôt mal dormi. Fatigués par la longue route de la veille, gênés par le changement de lit et d'environnement, par la chaleur nocturne inhabituelle et par l'orage qui s'est déclenché violemment vers 5 heures du matin, auquel a succédé de fortes averses, nous avons de la peine à émerger le lendemain. Au cours de la nuit, je m'étais presque faite à l'idée que l'activité serait annulée, vu le temps. Mais le soleil est revenu et nous avons rendez-vous à 9 heures derrière l'église de Rodellar, dans le local des guides de canyoning, il faut nous dépêcher.

Stalactites et stalagmites dans les creux des falaisesUne rude montéeChristine G. part devant, avec Serge et 3 grands ados. Nous emmenons le 4ème avec Cédric, Jonath et Anna. Jeannot amène Christine et Mikel, tandis que Fereydoun dépose Jean-Luc et ses 2 enfants. Cela fait un total de 16 participants pour 2 guides (plus une apprentie) qui baragouinent un français très approximatif. Sylvie reste au camping tranquille (?) avec son bébé et les 2 petites de 7 ans, Diana et Ramona. Jean-Louis B., Elisabeth, Jeannot et Fereydoun font une marche dans les environs.

RodellarNous sommes obligés de garer la voiture loin du village, le long de la route étroite déjà très encombrée de véhicules qui occupent un bas-côté. Le soleil matinal offre une luminosité encore douce mais déjà très nette et j'admire sans retenue le paysage. Cheminée aragonaiseRodellar est un petit village très pittoresque qui ne vit que grâce au tourisme, principalement français. Il change à grande vitesse, et plusieurs chantiers sont en cours de réhabilitation de l'habitat local. Pas de magasins, mais un bar qui ne désemplit pas, et une église superbe. Tout près se dresse une maison aux sculptures originales et je retrouve également à proximité ces cheminées aragonaises monumentales que j'adore.

Des sculptures originalesJardins et balcons sont fleuris, et des enfants en bas âge regardent avec intérêt tous ces sportifs déambuler sous leurs fenêtres. Les pierres dont sont bâtis les murs ont la couleur chaude des falaises alentour qui me fait penser (en moins lumineuse, mais tout aussi jolie) au Périgord.

Senteurs de buis et pépiement des oiseaux...Ne sachant pas exactement combien j'aurais d'adultes pour l'activité, j'ai préféré un départ de Rodellar même, afin qu'il n'y ait pas de problème de transfert avec nos voitures. On ne m'a pas précisé que la conséquence logique était que nous marcherions jusqu'au point de départ du canyon. Il faut donc nous mettre déjà en maillot, en ne gardant qu'un short et un tee-shirt, ainsi que les chaussures que nous conserverons pour l'activité (pas de sandales, uniquement des chaussures fermées genre tennis).

Dans les bidons étanches, nous répartissons la nourriture, et nous les insérons dans de grands sacs à dos en plastique bleu qui contiennent les combinaisons que nous venons d'essayer, ainsi que nos casques de protection et des bouteilles d'eau. Genêt -ou ajonc- en forme de grosse boule piquanteCela fait une lourde charge que nous transportons, deux heures durant, le long du rio Mascun puis dans une vallée transversale qui nous mène au début du Barrasil. Il y a un peu de fronde dans l'air. Finalement, ce n'est pas plus mal que je ne l'aie pas su avant, je me serais inquiétée prématurément de l'humeur des ados.

Nous finissons par arriver au col : plus qu'une demi-heure de descente, et nous pourrons pique-niquer dans le pré à l'ombre de la falaise qui borne l'entrée du canyon Barrasil. Le moral des troupes remonte. Sitôt mangé, chacun saute dans sa combi (c'est une façon de parler, parce qu'elles sont drôlement difficiles à enfiler, Jean-Lucil faudrait les mouiller, me dit l'apprentie-guide, mais elle ne le fait pas elle-même). Jeunes et adultes découvrent avec délice que, non seulement elle protège bien du froid de l'eau, mais qu'en plus elle permet de flotter presqu'autant qu'un gilet de sauvetage !

Sculpture du balconTandis que les guides terminent tranquillement leur repas (salade de riz en tupperware) - et leur cigarette -, le groupe profite des eaux calmes pour se familiariser à ce nouvel équipement. De petits rapides suivis d'une grande surface d'eau calme permettent une initiation sans danger. Enfin, les guides prennent les choses en main, nous réunissent sur le banc de sable au milieu du courant et nous font leurs recommandations (que je traduis le mieux possible) : Cathy et les 2 Christineprogresser en file indienne, NE JAMAIS DEPASSER LE GUIDE, dans les eaux calmes, se mettre sur le dos et battre des pieds en ramant avec les bras, dans les eaux agitées, mettre les pieds en avant dans le courant, pour se protéger des chocs éventuels. Voilà pour l'essentiel. Le reste s'apprendra au fur et à mesure. Ils veulent d'abord nous séparer par moitié, et puis ils s'aperçoivent qu'il y a 2 jeunes qui se retrouvent isolés parmi les adultes (Jonath et Anna). Finalement, ils leur permettrent de rejoindre les autres ados - ils ne se font pas prier 2 fois -.

 

 

Jeannot

 

 

 

Cédric plonge

Rodellar

Canyoning au rio Mascun

7-8-9 juin 2003

Jean-Luc et Serge