Des palmiers sur la digueUne fois terminés les préliminaires, Yann prend la barre et sort le bateau du port (vitesse maximale autorisée, 3 noeuds) en nous recommandant de bien mémoriser notre numéro de "parking" (H44) où il faudra se réamarrer à notre retour, en fin d'après-midi. Il est très sérieux, concentré, et ne néglige pas de nous informer de toutes les consignes de sécurité. Il sait que nous sommes néophytes, et donc susceptibles de commettre des imprudences par ignorance. Il préfère donner trop de conseils que de risquer un accident : Les pêcheurs côtoient les plaisanciers"Attention quand tu sautes du quai sur le bateau, prends garde à ne pas tomber à l'eau (ça lui est arrivé - il y a longtemps -) ! Si tu repousses l'autre bateau du pied, ne te fais pas coincer ! De même pour les doigts, gare à ne pas les sectionner en enroulant les écoutes ! etc. etc." Il est une mère pour nous.

Jean-Louis B. à la barreArrivé sur le chenal d'embouchure, très large, il passe la barre à Jean-Louis B., très fier (c'est une première !). Il en profite pour nous montrer les instruments de bord, la boussole (ou compas), le sonar qui indique la profondeur des fonds marins sous le bateau et la vitesse de celui-ci, Cathy à l'avantle GPS qui donne une approximation un peu grossière en latitude et longitude mais permet de positionner le bateau, en l'absence de points de repère, sur une carte marine, la radio qui donne le bulletin météo et les informations marines, et enfin le pilote automatique, sorte de longue télécommande fixée à la barre qui permet au bateau, par un système de vérin hydraulique, je crois, de se diriger tout seul en fonction d'un cap donné (une direction à maintenir). Ce dernier instrument est surtout valable pour un navigateur en solitaire, qui ne peut manier les voiles et barrer en même temps.

Port de pêche de FontarrabieVu le calme plat, nous évoluons sans peine sur le bateau et je me place un moment à l'avant, tant que les voiles ne sont pas encore mises, pour profiter de la vue. Yann a simplement monté la grand-voile, dans un premier temps, et nous faisons un petit crochet, toujours au moteur, à l'intérieur du petit port de pêche de Fontarrabie. banderolle sur un des bateaux de pêcheLes bateaux, impeccablement entretenus et alignés, arborent de curieuses banderolles noires bardées d'inscription que nous avons du mal à déchiffrer, à part la mention d'Arcachon (?) et du Prestige, sans doute une protestation contre la marée noire de ce bateau coulé au sud de Santander.

Il est temps de mettre les voiles. Tout le monde s'installe à l'arrière, sur les bancs ou les plats-bords tandis qu'il déroule en un tour de main le génois (foc de grande taille, sans doute utilisé à l'origine par les marins originaires de la ville italienne de Gênes, qui est la voile à l'avant du bateau qui permet de se diriger). Les hommesIl cherche le sens du vent, éteint le moteur ... et nous nous mettons quasiment à faire du sur-place. Phare-égliseLe vent fictif occasionné par le déplacement du bateau poussé par son hélice a disparu, et nous avançons à un extrême ralenti. Obligés de louvoyer et de naviguer au près, nous avançons en zigzag, pointant tantôt au large, tantôt droit vers les falaises, pour tâcher de gagner quelques mètres en direction de Pasajes, que nous n'atteindrons jamais. Nous voyons indéfiniment ce superbe petit phare-église que nous n'arrivons pas à quitter des yeux.

Plongeurs françaisNous apercevons une ou deux jolies maisons incrustées dans la verdure. Un bateau français repêche des plongeurs pour les amener sur un autre lieu de découverte des fonds marins plus au large. Voilà une activité que je ferais bien également. Yann l'a aussi pratiquée. Peut-être pourra-t-il nous y initier ? Il y a bien des endroits où la côte est belle par chez nous, mais j'ai l'impression qu'il y a davantage de variété sur la côte basque au sud de la frontière. Il faudrait essayer avec masque et tuba dans un premier temps, pour nous faire une idée, maintenant que nous sommes (pas tout-à-fait, en ce qui me concerne) capables de nous baigner quelle que soit la température de l'eau. Enfin, pour Xavier, ce n'est pas pour demain : il a un fort démarrage de rhino-pharyngite et nous le trouvons en très petite forme.

 

 

 

 

 

 

Sortie mer avec Yann

Participants :

Jean-Louis B., Xavier, Jean-Michel et Cathy

1er juin 2003