Nous sommes contents : ici, les enfants sont plus largement admis dans les restaurants qui sont également moins chers qu'à Londres. Le centre ville est petit, nous pouvons tout visiter à pied, traversant chaque matin la Liffey ("lifi") qui partage la ville en deux quartiers, l'un "chic" et l'autre moins cossu. Dublin n'a que peu d'espaces verts, deux parcs et quelques arbres sur des trottoirs, dénudés en cette saison. Entre les immeubles bas, on aperçoit les ondulations des "montagnes" (collines) environnantes. A O’Connell Street est érigé le monument controversé du "Spire", sans signification aucune, 5 millions d'Euros pour une colonne conique de 120 mètres qui en paraît le triple tant elle est élancée.

En un jour et demi, et en groupe en plus, on ne peut pas tout voir, il faut faire des choix. Nous avons donc surtout déambulé et écouté les chanteurs de rues, regardé les façades, les vitrines et les gens, admiré les reflets des nuages à la surface de la Liffey et du petit lac d'un parc de la ville où évoluaient des colverts, des goélands et des cygnes. A la base d'une colonne où était gravée la lyre emblématique de l'Irlande, figurait l'inscription suivante : A Charles Stewart Parnell (XIXe s., homme politique champion du Home Rule), Aucun homme n'a le droit de fixer des limites à la marche d'une nation, Aucun homme n'a le droit de dire à son pays "Tu pourras aller jusque là et pas plus loin", Nous n'avons jamais tenté de fixer de limite au progrès de la nationalité irlandaise et nous ne le ferons jamais.

Lorsqu'on a visité la cathédrale de Burgos, celle de Saint Patrick paraît bien austère. La seule partie qui m'intéressait n'était pas accessible au public : c'était celle réservée aux moines dont les sièges, comme toujours, étaient ornés d'inscriptions et de peintures originales mais malheureusement trop éloignées de la barrière pour que je puisse bien les voir.

Michèle, Jean-Louis et moi avons tenu à découvrir la bibliothèque de l'université de Dublin, très ancienne, fondée par Elisabeth 1ère en 1592 : elle est d'une beauté à couper le souffle (photos interdites, celle ci-contre est extraite d'une brochure). Agrandie plusieurs fois pour y contenir une collection toujours croissante de livres, elle est surnommée le "long room", pour ses 64 mètres de longueur, avec une mezzanine et une voûte lambrissée qui lui donne un cachet extraordinaire, sans parler de l'odeur et de l'atmosphère caractéristiques procurées par ces milliers de livres anciens, classés essentiellement par taille et ordre d'arrivée, d'origines internationales et de sujets très ecclectiques.

Au rez-de-chaussée, il faut voir absolument l'exposition du "book of Kells", manuscrit aux enluminures magnifiques créé en l'an 800 de notre ère dans un scriptorium monastique, très bien mis en valeur par des panneaux lumineux et des mini-reportages filmés sur la fabrication du vélin et la reliure de l'époque, ainsi qu'une vitrine exposant les pierres utilisées pour fabriquer les encres de différentes couleurs. Sont aussi montrés les livres de Durrow, d'Armagh et de Dimma datés respectivement de 700, 807 et 1150 de notre ère. Nous y sommes restés malheureusement trop peu de temps, il faut vraiment faire très attention aux horaires qui ne sont pas toujours ceux indiqués sur les brochures.

Pour parler de sujet plus prosaïque, chaque soir, après avoir mangé (très convenablement et copieusement) avec les enfants dans un restaurant sympathique intitulé le "Bad Ass Café" (Café du vilain âne) à Temple Bar, nous ressortons pour aller boire une Guinness dans un pub voisin de l'Abraham House où viennent jouer des musiciens. L'ambiance est chaleureuse, les gens, toutes générations mêlées, chantent aussi, tapent dans les mains et se dandinent sur place.

 

 

 

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Dublin
Séjour du 11 au 14 février 2006
Participants : Richard, Sabah, Sammy, Xavier, Michèle, Julien, Jérémy, Jean-Louis et Cathy